(Mediacongo.net)
La victime s’appelle Uzima Masumbuko, Préfet de l’Institut Faraja et Président de la Communauté Hutu de Nyamilima, en Groupement Binza, dans la Chefferie des Bwisha (à 40km-Est de Kiwanja). Ce notable Hutu a été abattu à son domicile vers 21h00, la nuit de vendredi 08 avril courant. Il laisse derrière lui une femme enceinte et 2 enfants inconsolables.
Des informations parvenues au CEPADHO, son assassin serait le fait d’un militaire incontrôlé des FARDC. A en croire nos sources, après que l’assassin ait tiré sur M. Uzima, les voisins alertés par les cris ont accouru pour tenter de venir sauver la victime. Ceux-ci ont été empêchés par le présumé assassin qui a tiré (pour la énième fois) en direction d’eux.
Au cours de cette tentative d’intervention 3 autres civils ont été touchés par balles et s’en sont tirés grièvement blessés. Il s’agit de: Musanganya Munyaneza (père biologique du défunt), Mme Vumi Josephine et une autre dont le nom n’est pas encore communiqué. Mobilisés comme un seul homme, les habitant ont réussi à maîtrisé le militaire indiscipliné. Ils l’ont livré à la vindicte populaire, en le lapidant cette même nuit.
Ce samedi, la tension était perceptible à Nyamilima entre la population et les Forces de sécurité. L’après-midi de ce samedi, au tour 14h00, le cortège funèbre en route pour l’enterrement de M. Uzima a été dispersé par des militaires. Ces derniers voulaient arrêtés un civil, mais la population qui ignorait le mobile de cette arrestation s’est interposée prétendant que le lieu et le temps étaient mal indiqués.
Au cours, de ces altercations une fille de 9 ans aurait été atteinte par balle pour succomber sur le coup. Dispersé, le cortège funèbre a abandonné la dépouille sur la route et c’était le sauve qui peut. Le CEPADHO qui condamne avec véhémence ce crime rappelle que dans le même Groupement, l’après-midi de vendredi dernier, deux femmes d’une même famille ont été tuées par balles en plein marché de Kiseguru au côté de plusieurs blessés dont une grièvement (qu’on a même cru morte).
Des hommes armés présumés rebelles rwandais des FDLR avaient fait irruption au marché où ils ont simulé l’achat des vivres. C’est lorsque les vendeuses réclamaient le paiement du prix des vivres et effets pris qu’elles se sont vu tirées dessus par les assaillants. Après leur forfait, les hors la loi ont pris le large en tirant pêle-mêle pour ne pas se laisser appréhender. Cette organisation invite le Gouverneur de province et le Commandant des Opérations Sukola2 à prendre des dispositions urgentes pour imposer la paix et la sécurité dans ce Groupement de Binza.