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Les déclarations d’indignation ne tarissent pas après la découverte des corps de deux experts de l’ONU disparus, alors qu’ils étaient en mission d’enquête sur les violations des droits de l’homme au Kasaï Central.
Enlevés le 12 mars en même temps que leurs 4 accompagnateurs congolais, l’américain Michael SHARP et la suédoise Zaida CATALAN ont été retrouvés morts lundi 27 mars, alors que se tient à l’ONU une session extraordinaire sur la situation sécuritaire en RD Congo.
Très émus à l’annonce de cette triste nouvelle au Conseil de sécurité mardi 28 mars par le Secrétaire général de l’ONU, les membres du Conseil de sécurité ont vivement condamné cet acte odieux et ont appelé le gouvernement congolais à mener une enquête rapide et approfondie sur ces crimes et à traduire en justice leurs auteurs non identifiés.
Les 15 membres ont également encouragé une enquête de l’ONU sur la question car, les attaques visant des civils, comme ce personnel de l’ONU, peuvent constituer des crimes de guerre, en vertu du droit international.
Alors que le gouvernement de Kinshasa, par l’entremise de son porte-parole, annonçait mercredi 29 mars, l’ouverture d’une enquête par la justice militaire, les grandes capitales européennes multiplient les déclarations pour que lumière soit faite le plus rapidement possible sur ce crime de portée internationale.
Après le belge Didier REYNDERS, le ministre français des affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc AYRAULT, tout en saluant la mémoire des illustres disparus, demande que des éclaircissements soient apportés sur ce drame, afin que les responsables soient identifiés et traduits devant la justice.
Réitérant sa condamnation des violences meurtrières et des atteintes aux droits de l’Homme observées dans la région du Kasaï au cours des ces derniers mois, le patron de la diplomatie française a également rappelé le plein soutien de son pays au Groupe d’Experts des Nations-Unies sur la RDC, dont les membres assurent une mission essentielle.