(Tempête des tropiques)
La justice militaire congolaise annonce avoir terminé la phase d’instruction sur les enquêtes ordonnées par l’Auditeur général des Forces armées de la Républiques démocratiques du Congo à propos des tueries imputés aux éléments FARDC dans la localité de Mwanza-Lomba, plus précisément au village Bena Tshikasu, dans la province du Kasaï Oriental, et sur les circonstances de la mort des deux experts de l’ONU dans la province du Kasaï central.
L’annonce a été faite le samedi 20 mai dernier, au cours d’un point de presse tenu à l’Auditorat militaire, à Kinshasa, par les deux hauts magistrats que l’Auditeur général des FARDC, en vertu des pouvoirs que lui confère la loi, avait dépêchés dans les provinces concernées par ces violences.
Selon ces deux hauts magistrats militaires, notamment les colonels Odon Makutu Mwendele et Cyprien Muawau Sanzu, « les investigations menées dans les deux dossiers phares démontrent que les faits infractionnels reprochés aussi bien aux forces de l’ordre qu’aux insurgés Kamuina Nsapu ont été perpétrés dans le contexte d’un conflit armé ne présentant pas un caractère international opposant les insurgés Kamuina Nsapu aux forces de l’ordre ».
La justice militaire a annoncé par la même occasion l’imminence de l’ouverture des audiences publiques sur ces deux affaires tant à Kananga qu’à Mbuji-Mayi, tout en conviant les journalistes, qui le souhaitent, de couvrir ces audiences publiques, pour le triomphe de la vérité. « A ce stade, plus rien ne se déroulera sous le sceau du secret. La procédure cessera d’être inquisitoriale pour devenir accusatoire et publique », indique un communiqué publié par les deux hauts magistrats FARDC samedi dernier.
A en croire la même source, les préventions ont été libellées et leur notification aux (inculpés) suspects, ainsi que le dépôt du dossier ouvert au greffe de la Cour militaire de l’ex-Kasaï Oriental sont imminents. Les deux hauts magistrats affirment avoir fait, depuis le vendredi 19 mai dernier, la signification des exploits et le dépôt des dossiers au greffe du TMG/Kananga.
Le communiqué de presse publié à ce sujet rappelle aussi que sept (7) suspects sont placées sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) dans l’affaire Major Nyembo et consorts (RMP 370/MA/2017. Il est retenu à l’encontre de ces suspects les préventions de crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels, inhumains et dégradants, et refus de dénonciation d’une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires.
Quant au dossier relatif au meurtre des deux experts de l’ONU, le communiqué signale la détention de deux insurgés sur les seize (16) incriminés sous RMP 0334/KWIS/17. Plusieurs préventions sont retenues à charges de ces personnes, notamment : crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, terrorisme, participation à un mouvement insurrectionnel, organisation et commandement de mouvement insurrectionnel (chef Mulumba Muteba, Bulabula, Kabongo Gérard,…)
Quant aux éléments PNC préposés à la garde de Tshebwe Bibomba Marcel, ces derniers répondront de l’évasion de détenus, tandis qu’un autre policier est poursuivi pour abandon de poste sous RMP 0333/KWI/17.