(Le Phare)
M. Mohamed Othman, ancien magistrat de la Tanzanie et qui vient d’être nommé par l’actuel secrétaire général de l’ONU pour examiner les causes du décès de Dag Hammarskjöld, ancien Secrétaire général de cette organisation internationale, aura comme mission principale de tirer des conclusions des enquêtes déjà menées, notamment celles du
Groupe des experts de 2015 et de la Commission Hammarskjöld de 2013.
Cet éminent juriste aura aussi à recueillir de nouvelles informations concernant des thèses déjà avancées, notamment celle de l’attaque aérienne ou toute autre ingérence considérée comme l’hypothèse possible de l’accident survenu près de la localité zambienne de Ndola
en 1961 et qui avait coûté la vie à l’ancien Secrétaire général et aux autres passagers de cet avion.
L’intérêt des congolais dans ce dossier apparemment classé est de connaitre les causes de cet accident qui avait des répercussions politiques et sociales indéniables. Etant donné que la disparition brutale de cet homme doit avoir été fortement applaudie par des
lobbies que le retour de la paix au Congo dérangeait, à cause des
intérêts financiers et autres. On rappelle particulièrement que ce
crash d’avion était survenu juste au moment où partout au monde, de
nombreuses voix s’élevaient contre la sécession katangaise animée par
l’inoubliable Moïse Tchombé et ses alliés provenant de certaines
puissances occidentales et asiatiques.
Au regard du principe selon lequel : « bis repetita », les milieux
congolais voudraient connaitre les véritables causes de ce crash pour
mieux évaluer l’évolution de la situation sociopolitique du moment qui
présente certaines similitudes avec ce qui était survenu à Ndola en
novembre 1961, précipitant par voie de conséquence la chute du régime
sécessionniste avec l’intervention armée des troupes onusiennes contre
les forces katangaises et leurs alliés mercenaires venus d’Afrique du
Sud, de la Rhodésie du Sud et d’ailleurs. Une guerre qui avait duré
presque deux ans avec des dégâts matériels et humains considérables.
Il s’avère à ce jour que si la sécession katangaise avait abouti, la
face du Congo aurait changé du fait qu’à l’opposé, d’autres milieux
politiques se prétendant nationalistes avaient aussi déclenché une
autre rébellion à travers les provinces du Centre, du Nord et de l’Est
de la République. Le tableau actuel présente quelques similitudes avec
ce qui s’était passé au Katanga et les Congolais tiennent au rapport
de cette commission Dag Hammarskjöld pour ne pas être surpris par les
plans machiavéliques fomentés par certains milieux maffieux à la
recherche des marchés politico-financiers et économiques dans le sol
et le sous-sol congolais.
C’est ainsi que le Groupe des experts dirigés par l’ancien magistrat
tanzanien lance un appel à tous les cercles sociopolitiques et
économiques des Etats d’Afrique de fournir tous les documents et
témoignages concernant ce tragique événement qui avait sauvé
l’intégrité et la souveraineté de la RDC face aux convoitises des
milieux maffieux internationaux encore agissants en RDC et dans
certains Etats voisins de l’Est.