(Le Phare)
1. En ce temps pascal, où nous célébrons la victoire du Christ sur le péché et la mort, promesse de vie éternelle, nous, Archevêque et Évêques membres de l’Assemblée Épiscopale Provinciale de Bukavu (ASSEPB), avons tenu notre session ordinaire à Uvira du 08 au 15 mai 2017. Nous sommes reconnaissants de I’accueil émouvant et chaleureux
réservé à notre délégation par I’Evêque, les fidèles chrétiens, la population d’Uvira tout entière ainsi que par les autorités publiques.
Ce rendez-vous témoigne de I’attachement filial des fidèles et de la confiance des citoyens aux Pasteurs comme messagers de vérité, de justice et de paix venant du Christ ressuscité.
2. Cependant, nous lisions sur tant de visages l’expression d’une anxiété qu’ils partagent, du reste, avec tout le peuple congolais qui
vit globalement un sentiment d’abandon par son Etat.
Nous étions, comme eux, soumis à l’épreuve d’une chaussée si dégradée
qu’il nous a fallu près d’une heure pour parcourir les quelques
kilomètres de Kavimvira à I’Evêché. On entendait la foule chuchoter
des mots suggestifs comme : « Uchaguzi » (les élections) ! les
barabara (routes) lkazi (le chômage), inchi inaharibika (le pays se
dégrade) !)… Autant de paroles qui révèlent une attente palpable
d’un message d’espoir et de vie dans une situation de détresse
généralisée. Et partant, nous nous demandions : « Que devons-nous
faire? » (Ac2,37).
1. Situation socio-pastorale du moment
3. Nous avons passé en revue la situation socio-pastorale de nos
différents diocèses, notamment les joies et les peines des populations
en général et des fidèles chrétiens en particulier. La présente
exhortation est le fruit de ces échanges pastoraux.
a) Nos joies
4. L’Eglise célèbre l’enracinement de la foi dans notre histoire dont
témoigne à titre d’exemple le centenaire du Diocèse de Kindu ainsi que
la construction en cours de la cathédrale dans le diocèse de Goma et
la création de nouvelles paroisses dans nos diocèses.
5. De même, I’Eglise continue I’animation des jeunes pour
l’édification d’une culture de paix, notamment par les journées
diocésaines qui se célèbrent annuellement dans chaque diocèse. Ainsi,
par exemple, cette année, près de 38.000 jeunes; de différents
horizons, se sont rassemblés à Goma, en provenance des différents
diocèses de l’ASSEPB ainsi que du Rwanda, du Burundi, de l’Uganda et
du Kenya.
6. Nous nous réjouissons que les charismes de différents diocèses pour
l’évangélisation en profondeur.
7. Notre Eglise admire surtout la fidélité héroïque de certains de nos
fidèles chrétiens ainsi que le courage missionnaire de certains de ses
agents pastoraux qui, hier et aujourd’hui, ont oeuvré dans des
situations difficiles en zones de guerre ou d’insécurité souvent en
payant de leur vie. Nous portons à votre connaissance I’ouverture des
causes de béatification pour 6 de nos frères qui ont témoigne de la
foi par le don de leur vie : I’abbé Albert Joubert, les missionnaires
xavériens que sont le Frère Vittorio Faccin, les Pères Luigi Carrara
et Giovanni Didonè, tous tués à Baraka et à Fizi le 28 novembre 1964;
S.E. Monseigneur Christophe Munzihirwa assassiné à Bukavu le 29
octobre 1996 et Monsieur Floribert Bwana Chui, un laïc, agent de
I’Etat congolais, supplicié à Goma le 07 juillet 2007.
8. Bien plus, avec toute l’Eglise de la République Démocratique du
Congo, nous saluons la signature de l’Accord Cadre entre le Saint
Siège et I’Etat congolais qui facilite les rapports de collaboration ;
c’était en date du 20 mars 2016.
9. L’Eglise se félicite de la signature de l’accord de la Saint
Sylvestre ainsi que de celle de I ’Arrangement Particulier qui le
complète, car ces deux documents balisent la voie pour les élections
en vue. C’est pourquoi nous nous réjouissons de l’enrôlement massif de
nos populations désireuses d’aller aux élections.
10. Dans la vie publique, nous nous réjouissons que, dans certaines
villes de nos diocèses, l’amélioration de la voirie urbaine se
poursuit, ce qui constitue pour la population locale, une raison
d’espérer.
b) Nos inquiétudes
11. L’insécurité persiste presque partout sous des formes variées.
Elle va du banditisme de droit commun à des fins crapuleuses jusqu’aux
violences programmées à des fins politiques. Ainsi, sur le tronçon de
Bukavu à Uvir4 les gens évitent ces derniers temps de passer par
l’escarpement de Ngomo et par la plaine de la Ruzizi par peur des
coupeurs de route ; pour circuler à I ’intérieur de leur propre pays,
ils sont contraints de traverser les frontières de deux pays !
12. Pareillement, dans certaines de nos villes où il y a pourtant I
’armée congolaise et la police nationale, les crimes de droit commun
deviennent quasi quotidiens pour des extorsions de rançons. Des
ecclésiastiques et des laïcs œuvrant dans les structures sociales en
ont été victimes: notamment ceux de la Caritas d’Uvira, C’était le 25
mars 2016 à Lubumba, en territoire de Fizi. Et à Goma dans leur
travail de suppléance dans de la paie des salaires des enseignants, le
26 novembre 2016. Bien plus le kidnapping de deux abbés et d’un
séminariste au mois de juillet 2016, tout comme de deux prêtres et un
diacre religieux caracciolini à Somikivu, le 15 mai 2016 et à
Katwiguru, successivement le 20 mars et 18 novembre 2016.
Dans pareilles situations, la paie des salaires pour le compte de
l’Etat pose problème. Il en va de même pour I‘attaque systématique des
professeurs des universités agressés cette année en pleine ville de
Butembo, par des groupes de 15 à 25 personnes armées. La prise en
Otage de cinq agents de la société minière Banro, le 28 février 2017 à
Namoya s’inscrit dans la même logique : il s’agit de trois Congolais,
d’un Tanzanien et d’un Français. Le Tanzanien a déjà été libéré, les
Congolais et le Français restent captifs. Les ravisseurs exigent entre
autre une meilleure répartition des ressources minières entre grands
exploitants et population.
13. Dans d’autres cas encore, ces crimes organisés ne semblent avoir
d’autre objectif que le règlement de comptes personnels ou collectifs.
La mort tragique de la Soeur Clara Agano des Soeurs Scholastiques
Franciscaines du Christ Roi à Bukavu, le 29 novembre 2016, relève sans
doute de cette dynamique.
II. Analyse de la situation
a) Prolifération des bandes armées
14. Quant aux violences organisées à des fins politiques, elles
prennent la forme de groupes armés permanents. Ils relèvent de I
‘anarchie. C’est dans ce sens qu’il faut lire la résurgence des bandes
armées comme les présumés ADF/NALU, les FDLR, les groupe Nyatura les
Nduma, les Cheka de Walikale, les Mazembe et autres bandes semblables
qui pullulent partout ! Dans leurs revendications identitaires, ces
milices suscitent en plus la résurgence des conflits tribaux. Les
retombées néfastes du phénomène Kamuina Nsapu commencent à contaminer
les provinces voisines, jusqu’au Maniema, par le réflexe de I
‘exclusion de l’autre e! de la discrimination. Nous exprimons notre
compassion aux populations du Kasaï et leur présentons nos
condoléances pour les pertes en vies humaines.
15. Les bandes armées ne sont pas une solution politique durable.
Créées pour résister à un ordre politique inacceptable, elles
finissent par engendrer un calvaire imposé à leurs frères et soeurs.
D’autres s’attaquent aux infrastructures sociales, scolaires ou
sanitaires, accentuant ainsi la misère sociale. Elles profanent les
choses sacrées devenant ainsi odieuses, comme cela est arrivé dans la
Paroisse cathédrale de Goma dans la chapelle de l’Office II, en date
du 29 avril 2017. Ces bandes ne peuvent durer indéfiniment ni
prétendre à une légitimité démocratique.
b) La dégradation des conditions sociales
16. Elle est consécutive entre autres à la dévaluation de la monnaie
qui entraine la diminution du pouvoir d’achat des populations,
l’explosion du chômage des jeunes, favorisant la grogne sociale, le
banditisme et le recrutement des jeunes dans les innombrables milices.
L’insécurité entretient la pauvreté, entraîne le dépeuplement des
campagnes et contribue par là à une urbanisation sauvage accompagnée
de la paupérisation et de la promiscuité. Les enfants de la rue
augmentent en nombre inquiétant.
17. L’impact négatif sur la santé mentale est une conséquence du
traumatisme individuel et collectif qui se manifeste dans nos
populations et affecte nos modes de vie, tantôt de façon évidente,
tantôt de manière subtile mais réelle. Pour preuve, dans quelques
villes et villages, le nombre de malades mentaux augmente de manière
significative, nécessitant des soins appropriés qui manquent
cruellement. Ce phénomène est à affronter à différents niveaux:
médical, pastoral et politique.
c) Une grave crise morale
18. La corruption des cadres politiques et la recherche de leurs
intérêts privés au détriment des affaires publiques expliquent, en
partie, leur enrichissement scandaleux dès qu’ils accèdent au pouvoir.
Par le passé, nous avons déjà eu à déplorer, à titre d’exemple,
l’écart énorme entre les agents de l’Etat congolais tel qu’un député
national touchait l’équivalent de 169 enseignants du secondaire, de
270 militaires ou de 7 professeurs d’universités. Pareille disparité
entre citoyens d’un même pays est inacceptable. Il faut repenser les
inégalités sociales au sein d’une même nation !
19. Nous avons évoqué également à titre d’exemple, le scandale du
tronçon de route menant de Kavimvira à Kalundu qui est, en importance
économique, le deuxième port du pays. Une honte pour la cité, pour la
province et pour le pays ! Ce type de situation n’est pas isolé.
Pourtant, au long de toutes les routes, il est érigé partout dans
notre province ecclésiastique des barrières de FONER visant la
collecte de fonds pour leur entretien régulier. Où va cet argent du
contribuable ? Et qui se le partage ? Un jour ou l’autre il faudra
bien qu’on en rende compte !
20. L’abandon d’une partie de l’économie extractive en faveur d’une
exploitation sauvage, nationale ou étrangère, alimente les mécanismes
pervers qui transforment la bénédiction divine sur le Congo en
malédiction. Ainsi les ressources minières nationales du pays sont
aujourd’hui qualifiées ironiquement de minerais de sang.
21. Le pullulement incontrôlé des universités avec la bénédiction des
organes de l’Etat sont une autre manière de tuer intellectuellement la
jeunesse, par une formation au rabais.
22. Par leur incurie, les structures d’Etat désarticulent l’économie
locale en négligeant les infrastructures routières d’intégration
nationale. La taxation exagérée asphyxie toute entreprise nationale
favorisant par 1à, la concurrence déloyale avec celles des pays
voisins.
Les banques et les maisons d’épargne font faillite emportant dans leur
débâcle l’épargne des citoyens sans que l’Etat protège ceux-ci de
quelque façon. C’est le cas de la BANQUE BIAC, COOPEC MECREGO, COOPEC
MECREBU, COOPEC IMARA, COOPEC NYAWERA… L’Etat qui ne fait pas
grand-chose pour les oeuvres sociales de santé et d’éducation vient au
contraire y chercher de I’argent. Ainsi, à l’intérieur, le pays est
soumis à la prédation de ses propres dirigeants, de I’extérieur au
pillage des étrangers, partout à I ‘humiliation.
d) L’impasse politique et l’éclipse de I’Etat
23. Le déficit de I ‘autorité de I’Etat est un constat établi depuis
des décennies et qui va croissant : le pays est mal gouverné, ce qui
ouvre la porte à I’anarchie et entretient un climat économique, social
et politique favorable à la balkanisation. En effet, la confusion est
générale : les structures de I’Etat étant déjà défaillantes sont
devenues, en plus, illégales, ou en tout cas inconstitutionnelles.
Heureusement qu’il y a I ‘Accord de la Saint Sylvestre qui les
légitime jusqu’à la tenue des élections prochaines du 31 décembre
2077.2 Le pays s’en trouve encore plus fragile que jamais. Sur le plan
politique, il est exposé à tous les vents.
24. En clair, devant un tel marasme, on peut considérer que
globalement, dans l’exercice de ses devoirs envers nous, notre classe
politique a failli. En tant que Souverain primaire il faut que vous
preniez en mains votre destinée par les voies pacifiques et
démocratiques, dans la non-violence active et évangélique. Comme le
Pape François I’affirme clairement lorsqu’il dit : « Faisons de la
non-violence active notre style de vie ».
Ill. Recommandations aux fidèles chrétiens et aux hommes de bonne volonté
25. Nous avons déjà beaucoup parlé et écrie à temps et à contre temps,
pour tirer la sonnette d’alarme ! Nous avons même organisé des moments
forts de prière intense pour invoquer la grâce du Très haut en faveur
du nécessaire changement de mentalité et de la conversion des moeurs.
Mais le fruit tarde à venir. « Si vous écoutez ma parole, ne fermez
pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et du défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué », (Ps. 94195,7-8). Pourtant, au
nom de notre foi en Jésus-Christ et de la vérité, il nous est
impossible de nous taire devant un tel état de fait et malgré le
sentiment de lassitude et de découragement que cela peut entraîner.
26. Même si le mal semble primer sur le bien, il est impérieux et
urgent pour nous de rappeler les valeurs humaines et chrétiennes
indispensables à notre vivre-ensemble qui nous permettront de
reconstruire ensemble le tissu social en décomposition. Il nous faut
aujourd’hui encore, lever la voix et nous interroger sur l’attitude à
adopter devant ce marasme. « Pour I’amour de Sion, je ne me tairai pas
» (Is. 62,1). Comme les Apôtres après la résurrection, nous sommes
invités à rendre compte de notre foi en Jésus-Christ et, avec les
fidèles chrétiens, nous devons finalement nous demander à juste titre
: Que devons-nous faire de plus ?
27. Pour le peuple congolais, il est temps de se réveiller et de ne
pas abandonner la mission noble de la politique à certains leaders
irresponsables tels que nous le voyons. L’exercice direct du pouvoir
politique relève de la compétence exclusive du laïcat qui constitue
I’essentiel du Souverain primaire. Vous avez I’occasion des
élections, nul ne peut vous empêcher d’exercer vos devoirs et vos
droits. Ne vous y dérobez pas en vous déchargeant sur le clergé et
l’épiscopat.
28. Pour parvenir à ces fins, il ne suffit seulement pas de renouveler
la classe politique mais il faut encore changer de mentalité. Soyez
judicieux dans votre choix. Elisez les candidats sur bases de valeurs
personnelles de compétence et de probité et sur base de programmes
politiques pertinents. Abandonnez I’esprit de clientélisme et adoptez
un esprit citoyen et républicain. Aux candidats déjà élus par le
passé, cessez de quémander de l’argent et des faveurs particulières;
demandez plutôt des comptes, sur base de bilans : sur ce qu’ils ont
réalisé en matière de paix et sécurité, de développement économique et
de promotion sociale, de démocratie et de bonne gouvernance. Aux
nouveaux candidats, demandez le projet de société qu’ils portent ainsi
que leurs programmes sur ces questions. S’ils sont déficitaires,
écartez-les ! S’ils sont convaincants, élisez-les.
29. Quant au nouvel esprit politique et citoyen qui devrait nous
animer, voici les grandes lignes de nos recommandations. Que dès à
présent, cet esprit s’élabore dans le sens de la réconciliation après
tant de souffrances et d’offenses mutuelles consécutives à la guerre ;
qu’il se poursuive dans le sens de concorde et de fraternité,
d’égalité et de liberté.
30. Le style et le mode de changement des structures ont vocation à se
passer dans le cadre de la non-violence et de la réconciliation
citoyenne. Car la violence engendre la violence. Nous voulons parler
ici de différents groupes armés qui justifient leur insurrection par
des motifs nationalistes et citoyens. Ils voulaient, disent-ils
souvent, sauvegarder l’intégrité territoriale contre I’invasion
étrangère supposée ou réelle, ainsi que pour la sécurité de leurs
compatriotes. Mais force est de constater que pour la plupart des
fois, ils ne combattent plus des troupes étrangères ; bien au
contraire, avec le temps, ils déstabilisent leurs propres compatriotes
qu’ils oppriment et appauvrissent. I1 faut qu’ils convertissent leur
mobilisation armée en engagement politique et social au bénéfice du
bien commun. « Cessez de faire le mal apprenez à faire le bien » (Is
1, 16-17).
31. Que la politique ne soit plus pour nous un lieu de déchainement de
violence et de vengeance, mais un espace de vérité, d’émulation, de
fraternité retrouvée et de collaboration dans la promotion du bien
commun. Nous pouvons être des adversaires politiques et non pas des
ennemis. Que cette attitude de réconciliation se vérifie chez nous
vis-à-vis des politiciens actuels qui nous ont si souvent offensés,
mais qui sont malgré tous nos frères. Nous prions le Seigneur pour
eux, afin qu’ils convertissent leurs coeurs et leurs moeurs. Qu’ils
réapprennent à être fiers d’un service bien rendu et honteux d’un
service mal rendu ; qu’ils réapprennent à rendre leur pays respectable
et respecté. Qu’ils cessent de faire le mal, et recommencent à faire
le bien et qu’ils vivent ! Il en va de même pour les membres des
bandes armées qui écument nos campagnes. Telles sont nos
recommandations pour les vertus humaines et citoyennes.
32. Les vertus chrétiennes quant à elles, apporteront un supplément
d’âme à nos consciences, à nos communautés et à la nation toute
entière. Nous devons nous libérer de la peur de la mort.
«Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme )
(Mt 10,28). Car le Christ a vaincu la mort. Nous pourrons utilement
prendre exemple sur les modèles de courage, d’héroïsme de nos Martyrs
et de nos pasteurs comme Mgr Emmanuel Kataliko.
Cultivons les valeurs chrétiennes de la gratuité et du sacrifice et
restons vigilants dans la prière.
Aux leaders socio politiques
33. Nous recommandons un ressourcement aux valeurs politiques et/ou
aux valeurs morales et religieuses parmi lesquels celles de
I’Enseignement Social notamment sur la dignité humaine, le bien
commun, la justice sociale, la paix et le travail.
Aux pasteurs et aux services ecclésiaux
34. Nous recommandons une sollicitude particulière pour la diffusion
et l’enracinement de cet enseignement dans les consciences et dans la
culture.
Aussi, nous décrétons une journée de prière et de solidarité en faveur
de nos frères et sœurs du grand Kasaï et de tous les autres
compatriotes qui traversent des moments difficiles d’insécurité en ces
jours, sur toute l’étendue de notre cher pays la R.D. Congo, ce 31
mai, fête de la Visitation, fin du mois marial et de prière du Rosaire
pour la Paix.
Conclusion
La solution globale à la crise actuelle ne tombera pas du ciel. Nous
sommes appelés à y travailler tous et chacun, dès à présent. Aussi,
invoquons-nous la protection de Dieu sur vous et sur notre pays. Nous
invitons les fidèles chrétiens à persévérer dans la foi, I’espérance
et la charité au service des frères et des citoyens de ce pays, à
s’engager résolument dans la gestion de la chose publique.
Donné à Uvira, ce 13 mai 2A17, à l’occasion du premier centenaire des
apparitions de la Vierge Marie à Fatima.
S.E. Mgr François-Xavier MAROY RUSENGO
Archevêque de Bukavu et Président de l’ASSPB
S.E. Mgr Melchisédech SIKULI PALUKU,
Evêque de Butembo-Beni
S.E. Mgr Willy NGUMBI NGENGELE,
Evêque de Kindu
S.E. Mgr Sébastien-Joseph MUYENGO MULOMBE
Evêque d’Uvira
S.E. Mgr Placide LUBAMBANDJIBU,
Evêque de Kasongo