(Le Phare)
La ville de Beni a connu hier jeudi 22 juin 2017 une matinée fort « chaude » consécutive à une série d’attaques, parfois à l’armement lourd, d’un groupe armé non identifié, mais que des sources locales présentent comme une nébuleuse Mai-Mai. Mais, à la mi-journée, le
général Fall Sikabwe, commandant de la 34me Région Militaire et de l’opération Sokola I Sud, a indiqué que la « situation était contrôle », grâce à une riposte combinée FARDC-Monusco.
A en croire ce haut galonné de l’armée, une dizaine d’assaillants ont péri dans les affrontements. Selon la même source, les insurgés se sont signalés à la périphérie de Beni en attaquant les positions des FARDC à Kalau et Rwangoma. Les combats avec les soldats loyalistes, appuyés peu après par les Casques bleus onusiens, ont duré plusieurs
heures. Après avoir tenté, mais en vain, d’occuper les locaux de la mairie, du parquet, de l’auditorat militaire et de la prison de Beni, ils ont rencontré une résistance telle qu’ils ont dû battre en retraite, laissant plusieurs morts sur le terrain ainsi que des
blessés.
On croit savoir que leur intention était de faire libérer des rebelles ougandais ADF et leurs collaborateurs congolais en détention dans plusieurs amigos des services spéciaux de la ville de Beni. En dépit du retour au calme intervenu en début d’après-midi, de nombreux habitants ont préféré se terrer chez eux, tandis que d’autres ont fui
les hostilités vers les localités avoisinantes. On signale le jet d’une bombe, par les assaillants, à l’Institut
Bungulu, où on a dénombré trois blessés. Des élèves présents dans ce site retenu comme un des centres de l’Examen d’Etat, ainsi que ceux d’autres écoles, ont dû déserter les salles. Les épreuves étaient perturbées également dans plusieurs communes et quartiers de Beni. On rappelle que pendant tout le dernier week-end, la périphérie de la ville de Beni a essuyé des attaques répétées des combattants qui se réclamaient du MNR (Mouvement National pour la Révolution), repoussées
énergiquement par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), qui ont fini par prendre le dessus sur eux. Le bilan de quatre jours d’affrontements a fait état de 29 morts, dont vingt-six assaillants et trois militaires loyalistes. Dans la foulée, un convoi de la Monusco a également été pris dans une embuscade de ces Mai-Mai, blessant cinq casques blessés. La riposte de la force onusienne a fait des blessés dans les rangs de l’ennemi et provoqué la débandade dans ses rangs.
Des patrouilles mixtes sont organisées afin de parer à toute nouvelle tentative d’attaque.