Nord-Kivu : 23 organisations de la société civile disent non au départ de la MONUSCO à Walikale

(7SUR7.CD)

C’est dans une lettre adressée mardi 11 juillet au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo que ces organisations locales et nationales ont exprimé leur désapprobation face au départ des casques bleus du territoire de Walikale.

Dans cette correspondance adressée au SRGUN avec copie au chef de l’État, les signataires disent ceci: « C’est avec déception, amertume et grande désolation que nous avons appris la décision prise par la haute hiérarchie de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo consistant à abandonner des populations civiles en proie à la menace des groupes armés et exposées à des violations graves des droits humains dans le territoire de Walikale ».

Et de poursuivre, c’est en effet une décision impopulaire, peu humanitaire et qui viole les principes des Nations-Unies.

Ainsi, ces ONGs estiment que le territoire de Walikale est à considérer jusqu’aujourd’hui comme une zone à haut risque car les menaces qui pèsent sur les populations civiles sont évidentes et imminentes.
Lesquelles menaces pourront, à coup sûr, s’aggraver au cas où la MONUSCO maintenait cette décision
à laquelle s’oppose un grand nombre d’humanitaires, défenseurs des droits humains et expatriés travaillant au sein de la mission.

Cependant, ces regroupements de la société civile du Nord-Kivu restent confiants quant au maintien des soldats onusiens dans cette partie de la province estimant qu’en fermant la base de Walikale-centre et quittant le territoire de Walikale, l’histoire retiendra qu’il est déjà arrivé aux Nations-Unies d’abandonner des
populations civiles et de les livrer à la mort.

Ils supplient ainsi la mission onusienne d’agir dans le sens de cette demande en espérant croire que la réponse positive à cette requête va demeurer un cas d’école dans le monde où les Nations-Unies auront positivement changé une décision suite à une demande de la population civile.

Notons que lors du point de presse hebdomadaire de la Monusco, le porte-parole militaire avait motivé le retrait des casques bleus de Walikale par la sollicitation des éléments là où le besoin est ressenti.
« Le dossier de retrait des troupes onusiennes de Walikale est sur la table mais nous n’avons pas encore retiré les éléments ni à Walikale comme à Masisi », a fait savoir le colonel Charles Hag.

A signaler qu’une dizaine de femmes étaient également descendues dans les rues de Walikale centre le 21 juin dernier en signe de protestation contre le départ de la Monusco dans ce coin de la province du Nord-Kivu.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe