(Le Phare)
C’est maintenant que le gouvernement de la RDC est appelé à montrer à la face du monde modèle d’un Etat qui respecte les principes fondamentaux de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à laquelle il a adhéré librement. Cela, depuis son accession à la souveraineté internationale et qui sont repris dans toutes les constitutions qui ont toujours régi le pays, quel que soit le régime au pouvoir.
Faire partie des cinquante-cinq Etats aujourd’hui désignés comme membres de cette commission a certes réjoui plus d’un Congolais et fait les choux gras de certains milieux sociopolitiques du pays. Maintenant, il est question de faire preuve d’un engagement sérieux et sincère dans l’application stricte de ces principes fondamentaux inscrits en lettres d’or dans la charte de la Déclaration Universelle des droits de l’homme. Comme il fallait s’y attendre, c’est le gouvernement des Etats-Unis
d’Amérique qui a été le tout premier de la Planète à émettre des vives protestations contre cette désignation. Et cela, par la voix la plus autorisée, à savoir celle de sa représentante permanente au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Un avertissement à ne pas prendre à la légère de par le poids de Washington sur l’échiquier international, essentiellement au regard des multiples accusations régulièrement portées à charge du gouvernement de Kinshasa dans ce domaine précis
des violations répétitives et délibérées des droits humains. Etre désigné membre de cette commission emblématique des
Nations-Unies ne confère nullement un certificat de virginité à l’Etat concerné et encore moins une consécration quelconque à ne pas observer ces principes fondamentaux de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. Cependant, depuis l’avènement au pouvoir de ce régime, les multiples et principales Ong internationales de défense des droits de l’homme
ont toujours porté un regard critique à son endroit, particulièrement au sujet des violations répétitives et délibérées des droits de l’homme. Il ne se passe pas un jour sans que de graves accusations des violations des droits de l’homme ne soient portées à charge de Kinshasa par les Ong internationales de défense des droits de l’homme. Sur la base des éléments des preuves irréfutables car appuyées par des témoins oculaires, notamment des envoyés spéciaux des médias internationaux, des animateurs des Ong locales, des touristes, des autochtones, des responsables et agents des confessions religieuses,
toutes tendances confondues, et même ceux des entreprises commerciales privées.
La RDC, un exemple pour les autres…. En devenant membre à part entière de cette commission emblématique
des Nations-Unies, la RDC est appelée à faire preuve d’un exemple à citer dans les annales de l’histoire. Pour ce faire, Kinshasa devra améliorer son image sur l’échiquier international par un comportement exemplaire en ce qui concerne le respect des droits de l’homme particulièrement sur le plan interne. L’opinion devra retrouver en RDC une autre image et non celle d’un pays qui viole régulièrement et délibérément les droits de l’homme. Pour justifier sa désignation dans cette commission emblématique des Nations-Unies, le régime de Kinshasa devrait démarrer son mandat par
tout d’abord à la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques qui peuplent les prisons répandues à travers le territoire national. D’autant plus que bon nombre d’entre eux s’y trouvent sans motif valable ou pour des accusations non fondées, ni en droit et ni en fait. Kinshasa devrait cesser de violer d’autres droits fondamentaux relatifs à la liberté de presse, de mouvement, d’association, de réunion et d’opinion. Comme il n’est pas tard pour mieux faire, le gouvernement de Kinshasa devrait aussi lancer des enquêtes sérieuses sur un certain nombre des tueries, massacres, destructions méchantes et pillages des ressources naturelles perpétrées sur l’étendue du territoire national par des visages bien connus mais jouissant de ce que l’on appelle « les complicités qui font peur ». Ce sera un autre signe de bonne volonté
pour donner la preuve que l’on s’est réellement converti aux bonnes
vies et mœurs.