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L’Assemblée provinciale
du Kasaï s’est transformée en un véritable ring de boxe entre trois députés membres du bureau et leurs collègues. Tout a commencé lorsque le président de l’Assemblée provinciale François Madila a voulu ouvrir la séance.
Un concert de sifflets a résonné dans la salle perturbant la poursuite des travaux.
En première ligne, les députés de l’opposition se sont dirigés vers la tribune mais ont été vite contrés par leurs collègues anciens membres du bureau venus occuper aussi l’estrade. Un coup est donné par un membre du bureau à un élu de l’opposition et c’est la confusion totale.
Les uns et les autres se tiraillent et le président de l’organe délibérant appelle les trois membres déjà déchus de laisser s’exprimer librement et démocratiquement leurs collègues députés. Les bruits de sifflet rendent inaudible tout dialogue.
Madila les invite sans succès de regagner leurs places. Il propose de recaler la plénière pour tenir une conférence de presse mais les trois membres du bureau boudent. François Madila se rétracte et demande à ces anciens membres du bureau de regagner leur place mais sans succès .
Les élus provinciaux du Kasaï maintiennent la pression mais ils craquent une heure trente après. Ils décident de quitter la salle sous les huées de leurs collègues membres du bureau.
Par la suite, les quatre présidents de commissions annoncent le boycott de tout débat sur les édits provinciaux . Au sujet de ces incidents ce samedi, ils chargent le Président Kabila comme le principal auteur des désordres qui règnent au pays aujourd’hui.
« Comment ces 3 députés membres du bureau sont déchus par nous mais ils reviennent travailler au nom du PPRD? » se sont-ils interrogés.
Toutefois, la reprise de la session de septembre à l’assemblée provinciale du Kasaï est reportée à une date ultérieure. Et déjà la porte est scellée.
Ce pugilat n’est pas sans rappeler celui qui a eu lieu au parlement ougandais où les députés se sont battus pour empêcher ou faire passer la modification de la Constitution au profit de Museveni atteint par la limite d’âge dans la perspective de la prochaine présidentielle.