(Mediacongo.net)
Les partis membres de la plateforme « Ensemble » demandent des poursuites judiciaires contre les responsables des violences au Kasaï et dans d’autres provinces de la RDC
Dans une déclaration ce mercredi 27 juin à Goma et lue par monsieur Patrick Patrick Mundeke du MSR/G7, cette plateforme dit être choquée par la confirmation, à travers le Rapport Officiel de l’ONU, de la participation des forces loyalistes (Bana mura) ainsi que les Kamuena Nsapu à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au Kasaï.
« Ensemble » Nord-Kivu demande à la CPI de se saisir des crimes répertoriés ces dernières années en RDC, « crimes où de nombreux rapports et nombreux témoignages impliquent les agents de l’Etat Congolais notamment : incendies des villages, attaques des lieux de culte avec des armes de guerre, lancement de gaz lacrymogènes dans une maternité, tortures, enlèvements, les massacres des civils en ville et territoire de BENI, les actes de destruction de l’environnement ».
« Demandons à la CPI de lancer immédiatement des poursuites contre les auteurs des crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les actes de génocide du Kasaï, du Nord Kivu et notamment de Rutshuru, Lubero et de Beni, de l’Ituri, du Sud-Kivu, de l’ancien Katanga et de partout ailleurs en République Démocratique du Congo, crimes suffisamment documentés dont la négligence serait une honte pour l’humanité ».
La plateforme se dit par ailleurs « effarée » par la confiscation de la dépouille mortelle de Rossy Tshimanga pendant 85 jours et la situation du député Gerard Mulumba « à qui on refuse le traitement adéquat à l’extérieur par le Gouvernement en dépit de la demande de ses médecins ».
Les experts de l’ONU ont, dans un rapport, accusé les forces de sécurité congolaises et les miliciens d’avoir « délibérément » tué les civils lors des violences aux Kasaï (Centre de la RDC).
Le rapport souligne que les tueries ont visé notamment de nombreux enfants.
Les experts se disent « choqués » de ces violations qu’ils qualifient de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à l’égard de statut de Rome et des conventions de Genève.
Les experts reconnaissent une baisse de la violence depuis août 2017 dans les provinces de la région du Kasaï. Ils accusent cependant l’armée de poursuivre un « usage excessif » de la force contre des personnes soupçonnées d’appartenir à la milice Kamuina Nsapu.
Par ailleurs, la milice Kamuina Nsapu « est restée active, surtout au Kasaï Central et continue de recruter, y compris des enfants, et à mener des attaques dont l’ampleur a diminué », mentionne le document.