(ACTUALITE.CD)
Le cadre de concertation et de rapprochement civilo-militaire qui comprend des civils et militaires a suggéré, jeudi 28 mars, le renforcement de la collaboration entre la population et les forces de sécurité en vue d’endiguer l’insécurité à Goma, au Nord-Kivu.
Plus de 30 personnes ont été tuées ces deux derniers mois à Goma et ses environs. Au cours d’une rencontre organisée par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section du Nord-Kivu, l’armée a reconnu la détérioration du climat sécuritaire à Goma.
« Nous sommes tous des potentielles victimes de ces détenteurs illégaux d’armes à feu. Dans le monde actuel, le problème de sécurité doit être regardé avec une approche globale. Tout le monde a un rôle très significatif à jouer. Le meilleur service de renseignement dans le monde entier, c’est la population surtout pendant la période trouble. Lorsque la population ne collabore pas avec les services de sécurité, toute action est vouée à l’échec », a déclaré le major Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de la 34ème région militaire.
Quatre civils ont été tués, le week-end dernier, par des hommes armés au quartier Buhene, dans la périphérie de Goma.
Pour Placide Nzilamba, acteur de la société civile du Nord-Kivu et membre du cadre de concertation civilo-militaire, l’insécurité persiste car les auteurs de l’insécurité ne sont pas encore identifiés.
« Si aujourd’hui l’insécurité bat son plein, c’est parce qu’il n’y a pas encore des informations fiables sur ses auteurs moraux et matériels. Tout celui qui aura des informations sur ceux-là qui sèment la désolation dans la ville de Goma et ses environs peut la partager avec les mécanismes déjà institués par l’armée pour que celle-ci y travaille », recommande-t-il.
A la question de savoir si ceux qui tuent à Goma sont les membres des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), l’armée a indiqué qu’il est encore tôt de donner l’identité des assaillants. Elle rassure, par ailleurs, qu’au moins trente présumés criminels arrêtés par les forces de sécurité ont déjà été déférés devant les instances judiciaires en vue de répondre de leurs actes.
Lire ici : RDC : Le mystère persiste sur l’identité de ceux qui tuent à Goma