(ACTUALITE.CD)
Dans la province de l’Ituri, la société civile dénonce l’érection illégale d’une dizaine de barrières sur le tronçon Bunia-Mungwalu, long d’environ 85 km. Elle accuse les différents services administratifs de l’Etat et de sécurité d’avoir érigé ces barrières dans le but de rançonner les usagers routiers.
Dans cette région riche en or, le trafic est intense entre la ville de Bunia et la cité minière de Mungwalu. Selon le président de la société civile de Mungwalu, un conducteur de moto est sommé de payer près de 40 000 FC (25 USD) pour un aller-retour sur cet axe routier.
« Nous avons répertorié au moins 14 barrières érigées de manière illégale par les services de l’État et des militaires sur l’axe Bunia-Mungwalu où chaque véhicule paie minimum 40.000 FC pour un aller-retour. Nous recommandons aux autorités provinciales de démanteler toutes ces barrières illégales car nous sommes fatigués », dit Deny Masiko, président de la société civile de Mungwalu.
Parmi les services accusés figurent le service de transport et communication, la Direction générale des douanes et accises (DGDA), la Direction générale des recettes de l’Ituri (DGRPI), la Société nationale d’assurances (SONAS), l’armée, la police et l’agence nationale de renseignement (ANR).
Le gouverneur de l’Ituri, Pacifique Keta, justifie ce désordre par la « faiblesse » des autorités coutumières et administratives locales.
« C’est la faiblesse de nos autorités locales puisque chaque fois que nous descendons sur terrain, nous démantelons des barrières et nous laissons la suite aux autorités locales mais sans succès. On va interpeller certains chefs coutumiers et administratifs qui sont concernés par ces accusations si réellement ces tracasseries continuent dans leurs entités », a réagi Pacifique Keta.
Plusieurs autres routes sont truffées des barrières à Djugu, territoire secoué par des violences communautaires depuis plus d’une année.
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