(MEDIACONGO.NET)
De nombreux chantiers attendent Félix Tshisekedi qui a totalisé deux mois à la tête du pays. Pour les acteurs de la société civile et des mouvements citoyens, le président congolais doit notamment s’attaquer à un appareil judiciaire en panne.
Pour ces acteurs, la réforme de l’appareil judiciaire congolais est l’un des chantiers sur lesquels le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est le plus attendu, en raison de l’inféodation de ce secteur au pouvoir sortant de Joseph Kabila.
Maitre Christ Shematsi, coordonnateur du mouvement citoyen « Compte à Rebours », suggère à Félix Tshisekedi de « veiller à produire une justice complètement détachée de l’influence des services de renseignement d’une part et aussi à avoir des magistrats qui auront un devoir d’ingratitude vis à vis de lui-même ». Il s’agit, conclut-il, de « permettre de rétablir l’autorité de l’État partout où la justice n’existe pas en RDC ».
Pour sa part, le président national de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) plaide pour que le chef de l’État puisse laisser les mains libres à la justice pour faire cesser l’impunité. « La question de l’impunité doit être inscrite aussi dans le chantier qui concerne la justice, pour que certains massacres qui ont été commis à Kinshasa comme dans certaines provinces puissent connaitre un début d’enquête », a expliqué Me Jean Claude Katende.
Pour sa part, le coordinateur du mouvement citoyen, Filimbi Carbone, Beni propose au président congolais, Félix Tshisekedi de limoger les anciens responsables de l’ANR.
Le limogeage des responsables de l’ANR, auteurs de graves violations des droits de l’homme sous Kabila serait une « bouffée d’oxygène » qui contribuerait à l’avènement d’une justice indépendante, a estimé Carbone Beni.