Affaire Bakata Katanga : le porte-parole de MIRA démissionne et soutient la décision du gouvernement d’arrêter Gédéon Kyungu

(ACTUALITES.CD)

Après avoir annoncé sa démission au poste de porte-parole de Gédéon Kyungu Mutanga wa Bafuko Kanonga, Thierry Kanda Mukelekele dit soutenir la décision du Gouvernement congolais qui est à la recherche de l’ancien seigneur de guerre des suites de l’incursion des éléments Bakata Katanga dans plusieurs villes de l’ex Katanga dont Lubumbashi , Likasi  , Kasumbalesa et d’autres contrées du Lualaba.Contenus SponsorisésÀ Découvrir AussiDéménager au Canada est le meilleur choix pour votre famille !Canada Immigration Expresspar Taboola

Il justifie d’abord sa décision par le fait que Gédéon Kyungu, Président du Mouvement des Indépendantistes Révolutionnaires Africains (MIRA)est parti sans informer personne ensuite pour cause de cette rupture de négociation avec le Gouvernement.

« MIRA est né d’un compromis qui maintenait Gédéon Kyungu parmi nous. Si le gouvernement estime attaquer Gédéon, c’est- à- dire que le processus tombe y compris tout ce qui a constitué le processus. S’il n’y a plus de Gédéon Kyungu, il n’y a plus de porte-parole. Nous nous retirons, car en tant que tel on va porter la parole de qui à qui ? Tout est arrêté »,  a dit ce jeudi 2 avril,  à ACTUALITÉ.CD, Thierry Kanda Mukelekele, le désormais ex porte-parole de MIRA. 

Il appelle au respect de la décision du gouvernement, qui vient mettre fin au processus de dialogue entre Gédéon Kyungu et l’Etat congolais.

« Nous nous plions à cette décision du gouvernement congolais. Respectons la décision de l’Etat, tout redevient à la case de départ comme il y a 6 ans, que Gédéon Kyungu en forêt et que le l’armée le cherchait. Donc je ne suis plus porte-parole de Mira, le Président Gédéon Kyungu est parti sans nous informer. De ce fait, nous redevenons ce journaliste d’investigation qui cherchait Gédéon Kyungu pour comprendre ce qui s’est passé et qui a fini par faire comprendre à Gédéon Kyungu qu’il était important de faire la paix avec le gouvernement. Mais hélas aujourd’hui le gouvernement a décidé de briser ce dialogue », dit-il à ACTUALITÉ.CD.
Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a ordonné lundi l’arrestation de Gédéon Kyungu Mutanga wa Bafuko Kanonga après l’incursion samedi 28 mars de ses éléments sur Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa et d’autres contrées du Lualaba.
L’Asbl Justicia avait avancé le bilan de 32 morts dont un policier tué à Lubumbashi. Le caucus des députés nationaux du Haut-Katanga avait exigé l’application des termes de référence ayant abouti à la négociation entre Gédéon Kyungu Mutanga et le gouvernement congolais. Plusieurs voix se sont également élevées pour exiger l’arrestation de Gédéon Kyungu Mutanga wa Bafuko Kanonga.
Le député provincial Michel Kabwe Mwamba avait précisé que Gédéon Kyungu doit être réincarcéré. La thématique gouvernance sécuritaire du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga avait, quant à elle, alerté  sur le fait que Gédéon Kyungu n’avait pas remis toutes ses munitions lors de sa dernière reddition.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe