(7SUR7.CD)
Durant le 1er semestre de l’année en cours, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a, dans son rapport consulté ce mercredi 5 août 2020 par 7SUR7.CD, répertorié 573 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique sur l’ensemble du pays.
Il s’agit, selon cette agence du système des Nations-Unies, d’une augmentation de 24% par rapport à la même période de l’année 2019 (461 violations).
Les principaux auteurs de ces violations sont, à l’instar du premier semestre 2019, les agents de la Police Nationale Congolaise (241 violations), suivis des militaires FARDC (136 violations), précise le BCNUDH.
Il indique par ailleurs que certaines de ces violations ont été commises dans le cadre de la mise en œuvre des mesures liées à l’état d’urgence sanitaire, lorsque celles-ci ont été utilisées comme un prétexte pour restreindre l’exercice des libertés fondamentales de façon injustifiée.
« Cette tendance à la hausse, s’explique notamment par un grand nombre d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que de violations au droit à la liberté d’expression, et par une augmentation du nombre d’atteintes aux libertés fondamentales commises par les groupes armés », lit-on dans ce document.
Le BCNUDH fait savoir que des combattants de groupes armés sont responsables des 104 violations en lien avec l’espace démocratique, une augmentation importante par rapport à la même période de l’année 2019 (47 violations).
Pour rappel, Human Rights Watch (HRW) avait également dressé un tableau sombre de la situation des droits de l’homme en RDC depuis le début de l’année.
Cette plate-forme d’ONGs de défense des droits humains avait accusé « l’administration du président Félix Tshisekedi d’avoir sérieusement restreint les droits humains en 2020 ».