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Le territoire de Beni n’a toujours pas fini de compter ses morts malgré les opérations militaires en cours dans la région. Au contraire, les attaques des rebelles ADF se sont intensifiées ces dernières semaines, brisant ainsi l’espoir populaire, celui de voir l’armée y restaurer vite la paix.
Face au nombre de morts et dégâts matériels énormes causés par cette insécurité persistante, l’Organisation Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) demande au gouvernement de créer une commission mixte civils-militaires en vue de récolter puis analyser toutes les rumeurs sur les mouvements et les opérations des rebelles ADF dans la région.
Dans une déclaration publiée le week-end dernier, l’ONGDH estime que les alertes des forces vives et tout ce qui se raconte dans l’opinion sur la situation devraient être passés aux peignes fins par les services de sécurité pour affermir les renseignements militaires.
Bien plus, la CRDH plaide pour la sécurisation des frontières pour limiter la traversée des renforts à ces rebelles.
« Nous sommes en train de demander que l’armée puisse créer une commission composée des civils et des militaires, qui sera chargée de ramasser et analyser les feedbacks et rumeurs afin de resserrer le lien entre les civils et les militaires ; de renforcer ses éléments sur la frontière pour éviter le renforcement de ces égorgeurs à partir des pays voisins », préconise-t-elle.
Selon le monitoring fait par une autre ONGDH, le Centre d’études pour la promotion des droits de l’homme (CEPADHO), plus de 815 civils ont péri depuis le lancement, le 30 octobre 2019, des opérations militaires dites d’envergure contre les ADF à l’Est.
La nuit du vendredi au samedi 5 septembre 2020, 4 autres personnes ont été tuées par ces rebelles dans la localité de Kainama en territoire de Beni.