(MEDIACONGO.NET)
Le Gouverneur de la province de l’Ituri de retour de la capitale Kinshasa où il séjournait pour une mission officielle; a dans une interview accordée à la presse locale ce dimanche 20 septembre à Bunia; évoqué le non-respect par la milice CODECO, des engagements pris entre celle-ci et le Gouvernement.
Jean Bamanisa Saidi a tenu à rassurer que des sensibilisations se poursuivent en province de l’Ituri; comme au Nord et au Sud-Kivu, respectivement des provinces butées au même problème des groupes armés et des milices qui y sèment la terreur.
«Vous savez chez nous le plus grand problème c’est le CODECO qui est pratiquement une structure mystico-religieuse qui manipule des groupes armés; et qui est fortement entrée dans la population, d’où cette sensibilisation qui se poursuit. Et c’est parmi les raisons aussi pour lesquelles nous sommes allés à Kinshasa ensemble avec mes collègues du Nord et Sud-Kivu; pour faire adopter cette nouvelle approche du DDR à charge du ministère de la Défense; ainsi que la réinsertion communautaire qui est celle de permettre les investissements au niveau local; pour permettre aux populations qui sont butées à une pauvreté qui les pousse à aller commettre toutes ces exactions; à avoir d’autres opportunités de survie.» précise-t-il.
A en croire le Gouverneur, la milice CODECO a violé les accords signés avec le gouvernement pour mettre fin aux hostilités.
«Ils ont violé ces accords parce qu’ils ont quitté leur site où ils étaient; et où ils avaient rencontré la commission de sensibilisation. Ce qui a été un grand délit, une grande violation de ces accords qu’ils ont signés. Alors la population et les Forces Armées ont été choquées et elles ont pris toutes les responsabilités pour que cela ne se répète encore.» ajoute Bamanisa.
Pour rappel, au cours de la récente descente du chef d’Etat-major général de l’armée à Bunia, plusieurs décisions ont été prises pour sécuriser la zone; notamment l’interdiction formelle de circuler avec une arme ou de porter une tenue militaire ou de la PNC; à l’exception des militaires et des éléments de la police Nationale Congolaise.