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10 ans après la publication du rapport mapping qui recense les crimes commis entre janvier 1993 et juin 2003 en RDC, des voix se lèvent pour dénoncer la non-application des recommandations du rapport et l’impunité des crimes documentés.
Dans un communiqué publié ce jeudi 01 octobre 2020, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) déclarent que les autorités congolaises et l’ONU n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour demander des comptes aux auteurs de violations des droits humains et rendre justice aux victimes.
Pour les deux organisations, le président de la République Felix Tshisekedi devrait faire de la lutte contre l’impunité une priorité de son administration et prendre des mesures significatives pour responsabiliser les auteurs des violations des droits humains passées et présentes.
« L’incapacité d’identifier et de mettre en place des mécanismes adéquats pour rendre justice et réparations a laissé des milliers de victimes et leurs familles sans défense (…) En conséquence, l’impunité généralisée continue de régner au Congo et dans l’ensemble de la région, contribuant à la répétition des meurtres et autres crimes graves », a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et australe.
Le rapport Mapping a documenté plus de 600 incidents de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis en RDC entre mars 1993 et juin 2003.
Il décrit de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, concluant que la majorité des abus documentés sont qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Plusieurs fois, le Prix Nobel de la Paix, Docteur Denis Mukwege a rappelé la nécessité d’appliquer les recommandations émises dans ce rapport et la mise en place d’une juridiction spécialisée en RDC pour juger les responsables de ces crimes.