(RADIO OKAPI.NET)
La société civile de Bunyakiri en territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, dénonce la présence des groupes armés Nyatura et CNRD dans le parc national de Kahuzi Biega depuis quelques jours. La même source indique que ces miliciens sont en train d’exploiter des minerais, mais aussi, deviennent une menace contre les populations des localités riveraines du parc.
Pour le seul mois de novembre dernier, la société civile a enregistré cinq personnes tuées par ces rebelles. Elle invite l’armée régulière à agir pour la sécurisation de cette partie du pays.
Didier Kitumaini, membre de cette structure citoyenne appelle le gouvernement provincial à s’occuper de la sécurité de la population.
« Ces gens se déplaçaient pour subvenir aux besoins vitaux et les Nyatura en coalition avec les CNRD les ont rencontrés et ils les ont pendus aux arbres et les ont tués et mutilés. On a coupé leur sexe. Voilà ce qui a énervé la population de Bunyakiri. Notre armée après avoir été alertée, il y a eu silence. La population était abandonnée. Les FARDC ne sont pas venues pour conforter les familles victimes ni venir sur les lieux pour faire l’état des lieux. Des civils qui sont tués, des civils Congolais. Il fallait que la population elle-même aille sur les lieux pour aller prendre les corps sans vie et les enterrer », explique Didier Kitumaini.
Il poursuit : « Donc jusqu’à présent la situation est grave dans cette partie et c’est pourquoi nous, on demanderait au gouvernement provincial de s’occuper d’abord de la sécurité de la population. Nous demandons au gouvernement Congolais de mener des opérations contre les Nyatura et les CNRD qui sont une menace contre la population mais aussi pour le Parc National Kahuzi Biega que tous nous devons protéger. »
Le ministre provincial de l’intérieur a affirmé qu’il y a des opérations militaires en cours dans le parc national à la poursuite des groupes armés. Lwabandji Lwasi Ngabo précise qu’il aurait appris que la reine mère aurait vendu des terres à des éléments des groupes armés étrangers qui se feraient passer pour des Congolais. Selon lui, un dialogue devrait être envisagé au mois de janvier prochain pour aborder les questions relatives à la sécurité dans cette région de Kalehe.