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L’armée Congolaise a affirmé que la traversée massive des réfugiés Centrafricains vers la République Démocratique du Congo entraîne des « conséquences sécuritaires » sur les populations locales.
C’est le lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama, commandant de la première zone de défense des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui l’a déclaré le mardi 19 janvier dans une conférence de presse animée à Gemena au terme de sa mission d’inspection et d’évaluation de la situation sécuritaire dans le secteur opérationnel Nord Équateur après l’afflux des réfugiés Centrafricains sur le sol Congolais notamment dans les provinces du Nord-Ubangi et du Sud-Ubangi.
D’après lui, cette mission va permettre à l’armée de peaufiner des stratégies militaires pour une réponse anticipée face aux éventuelles menaces rebelles sur la population congolaise qui habite le long de la rivière Ubangi.
« La traversée des réfugiés (Centrafricains, ndlr) entraîne beaucoup de conséquences sur le plan sécuritaire et sur le plan social. Or ma mission à moi en tant que zone de défense, c’est d’abord je vous ai dit en temps de guerre c’est la riposte, c’est-à-dire, répondre s’il y a une menace et en temps de paix c’est l’évaluation de la menace », a confié le lieutenant-général Johnny Luboya N’kashama.
Ce dernier ajoute que sa présence dans le secteur opérationnel Nord Équateur s’inscrit aussi dans le cadre de rassurer les populations de cette partie du pays « pour qu’elles sachent que le commandant suprême a l’œil sur ces deux provinces (Nord-Ubangi et Sud-Ubangi, ndlr), et qu’il tient à la paix dans les deux provinces ».
Il sied de rappeler que suite aux affrontements entre les groupes armés actifs en Centrafrique et les forces loyalistes à Bangui, des milliers des Centrafricains ne cessent de traverser la rivière Ubangi pour se réfugier en RDC précisément dans la mairie de Zongo et le territoire de Libenge au Sud-Ubangi mais aussi dans les entités telles que Yakoma, Bili et Mobayi-Mbongo dans le Nord-Ubangi.