(ACTUALITES.CD)
Le député national Paul Muhindo attend que le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) soit une véritable réponse à la prise en charge des membres des groupes armés qui vont quitter le maquis en vue de réintégrer la vie civile.Contenus SponsorisésÀ Découvrir AussiRevivez la grande épopée napoléonienne avec cette frappe en argent à 10 € !Société Française des Monnaiespar Taboola
L’élu du territoire de Beni (Nord-Kivu) dit espérer que les autorités vont éviter les erreeurs des précédents programmes.
« Ce programme se présente comme nouveau qui est instauré à la suite des échecs des anciens programmes. Il est important que les pas de ce nouveau programme soient rassurants et il faut éviter toutes les erreurs du passé. Nous avons des groupes armés locaux et des groupes armés étrangers. Beaucoup de groupes armés locaux se sont déjà prononcés pour quitter la brousse donc ils continuent à quitter mais leur encadrement, leur insertion, leur prise en charge a toujours posé problème. Le nouveau programme vient résoudre ce problème là et voilà pourquoi il faut que cela soit un élément décanteur, nous espérons bien que les autorités vont tenir compte de tous les avis qui sont en train d’être émis pour pouvoir bien réussir ce programme », a dit à ACTUALITE.CD mercredi dernier Paul Muhindo.
Pour se démarquer des précédents programmes, Paul Muhindo insiste sur la bonne gouvernance mais aussi la disponibilisation des fonds pour accompagner le P-DDRCS.
« C’est un problème de gouvernance, de gestion des fonds et le manque des fonds aussi, tout cela ne favorise pas la durabilité de ce programme. Les manipulateurs d’armes ne sont pas des hommes faciles à intégrer dans la société, donc il faut aussi éviter que ceux qui touchent les armes puissent être considérés comme des acteurs qui seront mieux rémunérés dans la société, parce qu’il y a beaucoup qui ont tué, versé le sang, causé beaucoup de dégâts et donc tout ça, il y a la question la résilience, comment ils doivent être acceptés dans les milieux où ils avaient commis leurs forfaits, c’est vraiment un processus qui va être soutenu par toutes les institutions et ça ne concerne pas seulement l’armée, ça concerne les affaires sociales, les PME, l’ITPR, donc ça concerne beaucoup de ministères », a-t-il recommandé.
Le Chef de l’Etat a nommé Tommy Tambwe à la tête du P-DDRCS. Ce dernier a pour objectif de promouvoir la stabilité par la réintégration des ex combattants dans la vie civile au sein des communautés et non pas au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans une logique de rétablissement de la cohésion sociale grâce au développement économique durable et au soutien de leurs moyens de subsistance, conformément aux plans de développement local et au processus de planification participative.
Né de la fusion du Programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion en République Démocratique du Congo (PN-DDR) et du Programme de Stabilisation et Reconstruction des Zones sortant des Conflits Armés (STAREC), le P-DDRCS s’inscrit dans une stratégie globale de stabilisation et de prévention des conflits en priorisant le renforcement du développement économique et social ainsi que la sécurité à long terme mais également s’articule sur la stratégie conjointe de retrait progressif de la MONUSCO et s’inscrit en cohérence avec les initiatives de stabilisation et de développement réalisées notamment en application de l’Accord cadre d’Addis Abeba, ainsi que celle de la stratégie nationale des préventions des conflits, de stabilisation et de renforcement de la résilience des Communautés.
Le P-DDRCS est doté des fonds émargeant au Budget de l’Etat ainsi que de tous dons et financements des partenaires et organismes intéressés à sa mission. Il comprend dans sa structure, le comité de pilotage ; la coordination nationale ; le comité technique ; des coordinations provinciales et des antennes territoriales.