Bavures policières à Kinshasa : des sanctions négatives ou positives, la formation aux droits de l’homme et aux lois de la République … les clés pour y remédier selon ASADHO

(ACTUALITES.CD)

Comment réduire sensiblement les cas de bavures policières constatées qui ne cessent de monter en puissance à Kinshasa ? C’est l’une des préoccupations majeures de l’heure à la capitale congolaise. Ces derniers jours, ces actes ont refait surface. Ils ont été non sans conséquence.  

« Il est important de relever d’abord que ce sont des cas que notre organisation condamne avec fermeté. Ça ne peut être justifié par rien ? Mais que faire pour nous en sortir ? Il est important de pouvoir évaluer les policiers. La plupart d’entre eux ont été recrutés dans des conditions qui ne répondaient à aucun critère. Aujourd’hui, il y a même des bandits au sein de la police nationale congolaise. Cette évaluation est très importante puisqu’elle va définir le background de chacun de policiers et voir quelles sont les solutions à apporter », a dit à ACTUALITE.CD, Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense et des droits de l’homme (ASADHO).

Au rang des solutions qui peuvent amener à réduire sensiblement ces cas de bavures policières, M. Katende préconise la formation de ces agents de l’ordre aux droits de l’homme ainsi qu’aux lois de la République.

Il appelle également à des sanctions sévères et publiques contre ceux qui s’écartent des lois. De même, il dit estimer important de récompenser aussi des policiers se distinguent par leur façon d’accomplir leurs tâches.

« La première parmi des solutions, c’est de former ces policiers aux droits de l’homme, à maîtriser et à comprendre la constitution ainsi que les lois de la République et à les sensibiliser de façon à se conduire comme des véritables gardiens de l’ordre public. Après, je pense qu’il est aussi important de sanctionner de la manière la plus sévère les policiers qui s’écartent des lois de la République. Il faut sanctionner donc ceux qui se comportent négativement. Mais il y a aussi des policiers qui se distinguent de manière positive. Ceux-là, je pense, qu’ils méritent aussi d’être grandement récompensés et de manière publique », a ajouté Jean-Claude Katende.

Par ailleurs, pour cet acteur de la société civile, ce mal qui mine la police congolaise en général et kinoise en particulier ne peut laisser épargner les responsables de la Police. Il soutient que certains parmi ces responsables doivent être remis en cause. Ces derniers, à en croire M. Katende, favorisent des comportements qui ne sont pas conformes à la loi. Ce, en encourageant certaines mauvaises pratiques. Il a, à cet effet, évoqué le cas des plaques d’immatriculation des véhicules qui sont souvent arrachées par les policiers et très sous les encouragements de leurs chefs.

Face à la montée des bavures policières, Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la police ville de Kinshasa avait tenu une parade le 2 août dernier au stade des Martyrs de la Pentecôte. Il avait entre autres dénoncé les recrutements illicites qui ont élu domicile dans différents sous commissariat de la police, et invité le service des renseignements à jouer son rôle en arrêtant tous les commandants qui recourent au recrutement des policiers sans formation.

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