( 7SUR7.CD)
La Police Nationale Congolaise (PNC) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont lancé la deuxième phase du projet « Police des Mines » ce lundi 04 avril 2022 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Il s’agit dans un premier temps de la formation de 125 agents de Police venus de tous les territoires du Nord-Kivu, qui seront outillés sur la sécurisation des carrières minières et lutter contre le trafic illicite des minerais dans le Nord et Sud Kivu.
Le projet « Police des Mines » est financé à hauteur de 1,8 millions de dollars américains par le Gouvernement des États-Unis d’Amérique à travers le Bureau de l’International Narcotic and Law Enforcement Agency (INL) du Département d’État américain.
La formation s’étend sur une durée de 3 mois, à l’issue desquels les 125 policiers seront déployés dans des villes et territoires où des escadrons des Mines seront aussi construits et équipés afin de lutter contre le trafic illicite des minerais, si l’on en croit l’OIM qui exécute le projet.
« L’OIM est une organisation qui apporte son support au gouvernement Congolais, et l’une des priorités de ce gouvernement est d’avoir un commerce légal des minerais dans l’Est. Donc du coup, l’OIM apporte son support au gouvernement Congolais pour atteindre cet objectif là », a déclaré Sofia Diallo, cheffe du projet « Mines » à l’OIM, interrogée par 7SUR7.CD.
Dans cette deuxième phase du projet, au total 250 policiers seront outillés sur cette thématique au Nord et Sud Kivu en raison de 125 par province. Au total, quatre commissariats de la Police des Mines seront également construits et entièrement équipés durant cette année 2022, renseigne ensuite l’OIM dans un communiqué de presse publié l’après-midi de ce lundi.
Il convient de rappeler que la première phase s’est tenue en 2021 et avait abouti à la construction de 4 bâtiments, déjà mis en service dans les deux provinces concernées.
Dans l’Est de la République démocratique du Congo, le trafic illicite des minerais est un fléau récurrent et qui échappe souvent au contrôle des autorités. L’an dernier, plusieurs cargaisons ont été interceptées à la frontière RDC-Rwanda à Goma, voulant traverser illégalement vers le pays voisin.
