Consultations de Nairobi : Pourquoi le M23 reprend les armes ?

( MEDIACONGO.NET)

C’est en ordre dispersé que le mouvement rebelle du 23 Mars dit M23 soutenu par l’Ouganda et le Rwanda s’est rendu aux consultations de Nairobi entre le gouvernement congolais et les différents responsables des groupes armés ou leurs délégués. La reprises des hostilités actuelles n’est pas un fait de hasard, au contraire.

Depuis la cuisante défaite lui infligé par les troupes de la force de réaction rapide de FARDC dirigée jadis feu le colonel Moustafa Mamadou Ndala d’heureuse mémoire, Sultani Makenga ; chef militaire des rebelles du M23, actif dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), s’était officiellement réfugié en Ouganda.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-0028206504876438&output=html&h=250&adk=1200041372&adf=623871552&pi=t.aa~a.3026368793~i.3~rp.4&w=658&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1652873532&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=8991145378&psa=1&ad_type=text_image&format=658×250&url=https%3A%2F%2Fwww.mediacongo.net%2Farticle-actualite-104862_consultations_de_nairobi_pourquoi_le_m23_reprend_les_armes.html&fwr=0&pra=3&rh=165&rw=658&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&uach=WyJXaW5kb3dzIiwiMTAuMC4wIiwieDg2IiwiIiwiMTAxLjAuNDk1MS42NyIsW10sbnVsbCxudWxsLCI2NCIsW1siIE5vdCBBO0JyYW5kIiwiOTkuMC4wLjAiXSxbIkNocm9taXVtIiwiMTAxLjAuNDk1MS42NyJdLFsiR29vZ2xlIENocm9tZSIsIjEwMS4wLjQ5NTEuNjciXV0sZmFsc2Vd&dt=1652873532285&bpp=8&bdt=4153&idt=-M&shv=r20220511&mjsv=m202205120101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3Df9c4a3af0cdd80f1-22e3fe9299d300d6%3AT%3D1652346869%3ART%3D1652346869%3AS%3DALNI_MZTDAJfqJPNJ4hNo_sgNsfD2oIzCw&gpic=UID%3D00000386b77b8a70%3AT%3D1649166899%3ART%3D1652866405%3AS%3DALNI_Mbnq-8YmTxPa9oUzGqurCwNwX1teg&prev_fmts=728×90%2C0x0&nras=2&correlator=7927149034365&frm=20&pv=1&ga_vid=1209315761.1618396972&ga_sid=1652873529&ga_hid=1785399767&ga_fc=1&u_tz=0&u_his=3&u_h=768&u_w=1366&u_ah=728&u_aw=1366&u_cd=24&u_sd=1.5&dmc=4&adx=170&ady=1356&biw=899&bih=427&scr_x=0&scr_y=0&eid=44759876%2C44759927%2C44759842%2C44760474%2C31065545%2C31067545&oid=2&psts=AGkb-H_4SlT6igV92wvZnbzldlvzBa5d_WjYKCbakhNUl8FMEKIAOpfYqpq07dHkKsMOYFNg9PyuHOsl3Km5y9oIIQ&pvsid=2841233913178841&pem=351&tmod=284535731&uas=0&nvt=1&ref=https%3A%2F%2Fwww.mediacongo.net%2F&eae=0&fc=384&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C1366%2C0%2C1366%2C728%2C911%2C438&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=1152&bc=31&ifi=4&uci=a!4&btvi=1&fsb=1&xpc=WndlE1xNby&p=https%3A//www.mediacongo.net&dtd=111

Si la direction politique était présente avec son chef, le pasteur Jean-Marie Runiga qui a salué l’initiative du chef de l’Etat Félix Tshisekedi d’écouter les revendications des uns et des autres ; l’aile militaire était par contre aux abonnés absente.

Et pour cause, la « peur » de son chef militaire aujourd’hui caché en brousse du côté de Bunagana après avoir quitté l’Ouganda où il fut cantonné. Makenga a eu la « trouille » de se rendre à Nairobi pour ne pas être mis aux arrêts à cause de son passé, notamment les crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont il est reproché. Le cas Bosco Ntaganda, surnommé « le Terminator » arrêté au Rwanda et transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) faisant jurisprudence.

Sur place à Nairobi, Runiga avait soulevé la question d’un possible nouveau « brassage » avec l’intégration des combattants du M23 qui se rendraient au sein des FARDC. Une proposition rejetée par les responsables congolais sans autre forme de procès.

« Le gouvernement ne va plus jamais dans cette logique, il envisage par contre une démobilisation pure et simple des combattants et leur retour à la vie civile » explique le responsable de la délégation gouvernementale. Une logique soutenue par les Nations-Unies via les dernières interventions de sa représentante à Kinshasa Bintou Keita dont les déclarations vont dans le même sens.

Ceci expliquerait justement cela avec la reprise des hostilités du M23 contre les forces loyales en vue de faire monter les enchères. Retranchés à Runyonyi, ce mouvement rebelle tente en vain de gagner du terrain en attaquant les positions des FARDC notamment à Tshanzu, Bukima etc. L’idée à la base étant de démontrer sa force pour parvenir aux nouvelles négociations avec le gouvernement.

Selon des observateurs sur terrain, en cas d’échec de sa nouvelle stratégie, le M23 chercherait absolument de se connecter à Masisi via la seule voie qui passe par le Parc national de Virunga. Surtout que de Rutshuru à Masisi, en passant par Saké, la population est rwandophone.

D’autres pensant même à l’évidente main noire de Paul Kagame qui voit d’un très mauvais œil le projet entre l’Ouganda et la RDC de relier Goma à Bunagana qui deviendrait un véritable manque à gagner pour le Rwanda et par conséquent, il doit absolument activer la menace M23 afin de déstabiliser la région et ainsi stopper le projet.

Rappelons qu’après sa défaite militaire sur terrain avec la chute de ses bases en RDC, le M23 avait proclamé la fin immédiate de sa rébellion, et exprimé sa volonté de parvenir à une solution pacifique avec le gouvernement congolais de l’époque.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Rédaction