(7SUR7.CD)
Depuis le lundi 13 juin dernier, la stratégique cité frontalière de Bunagana (Nord-Kivu) est toujours entre les mains des rebelles du M23 et leurs alliés que la partie congolaise déclare clairement être des militaires rwandais.
Après d’intenses combats autour de ce centre de commerce transfrontalier, des éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo ont décidé, le même lundi, de se diriger vers l’Ouganda ou encore de rester dans les environs, en dehors de la cité.
L’armée congolaise justifie sa position par le souci d’épargner des civils qui étaient déjà exposés par des affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles. Le lieutenant-colonel N’Djike Kaiko Guillaume, porte-parole militaire dans la contrée, rassure au sujet de la riposte en vue.
« Le repli des Forces armées de la République démocratique du Congo à Bunagana est purement tactique, de manière à ne pas faire des victimes côté population civile comme c’était le souhait des Rwandais. Toutefois, nous rassurons la population que les FARDC sont dans la zone et contiennent l’ennemi. Nous allons incessamment mettre ces Rwandais et leurs fils hors du territoire national », écrit-il dans un message relayé dans les médias sociaux.
Le même lundi 13 juin, les autorités militaires du Nord-Kivu s’étaient déjà prononcées contre l’invasion de la République démocratique du Congo par le Rwanda. Sans équivoque, le porte-parole du gouverneur a promis que tout sera mis en oeuvre par l’armée pour garder intacte la patrie.
« L’armée rwandaise a cette fois et à découvert, décidé de violer l’intangibilité de notre frontière et l’intégrité de notre territoire en occupant la cité frontalière de Bunagana. Les FARDC tireront toutes les conséquences qui s’imposent et défendront la patrie », a-t-il promis.
Un jour avant, le dimanche 12 juin, le même porte-parole du gouverneur prévenait déjà que l’objectif poursuivi par le Rwanda était d’occuper Bunagana pour asphixier la ville de Goma.
Au lendemain de la conquête de la cité par l’ennemi, il s’observe un calme apparent bien que mêlé de peur et d’incertitudes, selon des sources sur place. Mais, des milliers de civils ont fui le lieu, allant jusqu’à traverser la frontière ougandaise.