(ACTUALITES.CD)
Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant général Constant Ndima s’est rendu jeudi jeudi 28 juillet à Mubambiro (territoire de Masisi) où des centaines d’ex-combattants dépités ont quitté le site de cantonnement faute d’une bonne prise en charge par les autorités. Après avoir présidé une réunion locale de sécurité, le gouverneur a rencontré ces anciens miliciens qui s’étaient regroupés à l’école Lutoboko, située à 3 km de la cité de Sake. Il les a exhortés et convaincus à regagner le site de cantonnement en attendant la venue d’une délégation gouvernementale de Kinshasa pour statuer sur leur cas. « Ils ont dit que s’en est trop parce que ça fait plus de 5 ans pour les uns et plusieurs mois et semaines pour les autres qu’ils attendent d’être remis dans leurs familles. (…) J’ai parlé avec leurs leaders. Ils m’ont compris », a dit le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui souligne que les ex-miliciens sont bel et bien retournés au camp.
En tout, 1500 ex-combattants et 200 dépendants vivent sur le site de Mubambiro depuis leur reddition. Installés dans des huttes, ils attendent toujours la mise en œuvre du programme DDRC-S pour leur réinsertion communautaire.
« Le PDDRCS n’a pas failli à ses obligations dans le cadre de la mise en œuvre du programme. La phase de la réinsertion est pour bientôt. La patience est amère, mais ses fruits sont succulents » a notamment écrit sur twitter, Mamy Tshibangu qui s’occupe de la communication du programme.
En janvier dernier, des centaines de ces ex-combattants ont d’ailleurs manifesté dans la rue, en bloquant l’axe Goma-Sake pour dénoncer les mauvaises conditions de vie dans leur camp.
A sa création en 2019, le camp de Mubambiro devait héberger un millier de démobilisés. Mais, à cause des mauvaises conditions de vie, plus de la moitié ont repris le chemin de la brousse. En visitant le camp de Mubambiro en janvier dernier, le coordonnateur du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), Tomy Tambwe avait annoncé le début effectif du programme au Nord-Kivu et la délocalisation de ces rendus vers un nouveau site dont les travaux de réaménagement devraient être lancés. Mais jusqu’à ce jour, rien de concret sur le terrain.