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Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2022, un casque bleu d’origine pakistanaise a été tué dans la base de la MONUSCO à Madegu à Minembwe.
D’après la société civile joyau de Minembwe, ce soldat a été tiré par des individus non identifiés alors qu’il tentait de leur ouvrir la porte d’accès dans la base.
Dans une déclaration faite le samedi 1er octobre par le biais de son président, Ruvuzangoma Rubibi Saint-cadet, la société civile dit avoir eu des informations selon lesquelles, les agents de la Police Nationale n’ont pas pu intervenir pour empêcher ce drame, car celui-ci ne s’est pas produit dans leur zone d’opération.
La société civile joyau de Minembwe rapporte qu’un agent de la DDR, demandant par message au service de la PNC de retourner à la station, aurait confirmé l’arrivée dans la nuit des 6 jeunes qui viendraient « déposer » leurs armes
« Cette nuit, pendant que nos éléments étaient en service, nous avons reçu le message d’un agent de DDR depuis l’intérieur de la base de la MONUSCO nous demandant de retourner à la station et de ne pas inquiéter les gens qui viendront cette nuit ici à la base. Nous sommes en contact avec 6 jeunes gens armés qui viendront déposer leurs armes chez-nous, a conclu l’homme de DDR. Nos policiers ont donc assisté passivement à la scène suite à ce message », rapporte-t-elle.
Suite à cet événement, la société civile note des inquiétudes de la population de cette partie de la RDC car, précise-t-elle, depuis la mise en place de la MONUSCO en 2006, aucune action Anti-Monusco n’a été initiée, il n’existe aucun conflit entre les casques bleus et la population, par contre les deux parties ont toujours été en parfaite collaboration.
Cet acte, pense-t-elle, tout comme l’ensemble des habitants de Minembwe, est l’œuvre des certaines personnes « éternelles ennemies de la paix dans cette zone » qui tentent de détruire la collaboration entre la population et la MONUSCO.
La société civile joyau de Minembwe se pose quelques questions sur cette situation notamment :
– Pourquoi les forces de sécurité basées à Madegu ne sont pas parvenues à appréhender ces assaillants alors qu’ils en avaient les moyens ?
– Pourquoi la MONUSCO a voulu recevoir des hommes armés dans sa base nuitamment et sans toute autre mesure de prudence ?
– Pourquoi ne pas associer l’autorité locale dans un processus de désarmement pourtant souhaitable par tous dans la zone ?
Par ailleurs, cette structure de la société civile suggère, dans le but de réussir une telle opération, la collaboration de toutes les autorités tant civiles que militaires de Minembwe avec la MONUSCO et demande l’ouverture des enquêtes transparentes pour que les auteurs soient présentés devant les instances judiciaires.