( ACTUALITES.CD)
Dans l’ouest de Djugu (Ituri), cependant, la compétition entre des combattants de la CODECO et le groupe armé Zaïre pour le contrôle des zones minières s’est poursuivie, causant de graves dommages aux civils, rapporte António Guterres, dans un nouveau rapport soumis en septembre au Conseil de sécurité des Nations unies.
Dans leur rapport communiqué le 3 mai 2022 au Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo, le groupe d’experts des Nations unies rapportait également que des mines d’or, en particulier à Mongbwalu, étaient toujours été contrôlées par des factions de la CODECO et par Zaïre. Certains membres des FARDC y ont également taxé de l’or.
Dans le territoire de Mambasa, les Maï-Maï Simba, dirigés par Mangaribi, ont extrait de l’or et en ont fait le commerce, et certains membres des FARDC ont taxé des mines, notamment à Muchacha, dans les limites contestées de la réserve de faune à okapis. La quasi-totalité de l’or extrait en Ituri a été sortie en contrebande du pays.
Les données fournies par le groupe d’experts des Nations unies rapportent que les dirigeants de l’URDPC/CODECO avaient réaffirmé que conserver le contrôle des mines d’or était une priorité. Zaïre a également fait de la prise de contrôle de nouvelles mines d’or une priorité, en particulier autour de Mongbwalu. Zaïre et les factions de la CODECO ont mené des attaques de représailles contre des mines d’or et des centres de négoce de l’or dans leurs zones d’opérations respectives, en particulier fin 2021 et début 2022 dans le territoire de Djugu.
Les mêmes sources renseignement que l’URDPC/CODECO et la FDBC ont généré des fonds en 2021 et 2022 en extrayant de l’or, ainsi qu’en attaquant et en pillant des centres de négoce d’or et des mines et en prenant des orpailleurs en otage. Les combattants de Zaïre ont également exploité de l’or, attaqué et, dans certains cas, pris le contrôle de mines d’or et de centres de négoce dans des zones précédemment occupées par les factions de la CODECO, et vice-versa.
De plus, les deux parties ont continué de prélever des taxes auprès des civils afin de générer des fonds.
Dans son rapport de septembre, le secrétaire général des Nations unies note, qu’entre le 17 juin et le 31 août, des combattants de la CODECO ont tué 37 civils, dont 7 femmes, et ont blessé 25 autres, dont 2 femmes et 3 enfants. Au cours de la période considérée, des combattants de Zaïre ont tué au moins 44 civils, dont 6 enfants et 12 femmes, dont la plupart appartenaient à la communauté Lendu.