( ACTUALITES.CD)
Les prises de parole du Souverain pontife dans le cadre des activités de sa visite apostolique en RDC se rangent de plus en plus du côté des victimes, des pauvres et toutes personnes vulnérables. Ce mercredi 1er février, lors de sa rencontre avec les victimes des conflits de l’Est de la RDC, à la nonciature, il a jugé scandaleux et hypocrite que des personnes soient violées et tuées en RDC alors que les affaires qui provoquent violences et morts continuent à prospérer.
Le Pape François a également soulevé le peu d’intérêt que les médias accordent à certaines villes meurtries de la RDC.
« Face à la violence inhumaine que vous avez vue de vos yeux et éprouvée dans votre chair, on reste sous le choc. Et il n’y a pas de mots ; il faut seulement pleurer, en restant en silence. Bunia, Beni-Butembo, Goma, Masisi, Rutshuru, Bukavu, Uvira, des lieux que les médias internationaux ne mentionnent presque jamais », a dit le Pape.
Et d’ajouter :
« Ici et ailleurs, beaucoup de nos frères et sœurs, enfants de la même humanité, sont pris en otage par l’arbitraire du plus fort, par celui qui tient en main les armes les plus puissantes, des armes qui continuent à circuler. Mon cœur se rend aujourd’hui dans l’Est de cet immense pays, qui n’aura pas de paix tant qu’elle ne sera pas obtenue là, dans sa partie orientale »
Il a dit son d’indignation du fait que l’insécurité, la violence et la guerre frappent tragiquement, tant de personnes sont honteusement alimentées, non seulement par des forces extérieures, mais aussi de l’intérieur, pour en tirer des intérêts et des avantages. Le Pape n’a pas manqué de condamner, fermement, les violences armées, les massacres, les viols, la destruction et l’occupation des villages, le pillage des champs et du bétail qui continuent d’être perpétrés en RDC.
Dans son discours au palais de la nation, le mardi 31 janvier, le Pape François avait évoqué le volet du développement et de l’impérialisme occidental sur la RDC et sur l’Afrique. D’un ton ferme, il a déclaré que la nouvelle forme de colonialisme doit s’arrêter. Et qu’il est tragique que le continent africain souffre encore de diverses formes d’exploitation.
L’évêque de Rome n’est pas allé par trois chemins pour dénoncer ce qui se passe en RDC sur le plan sécuritaire et économique. Il a cité nommément la communauté internationale comme ignorant ce qui se passe en RDC au point de trouver normal, la violence et d’autres tragédies qui font rage depuis des années, notamment dans la partie Est du pays.