Les femmes très actives dans la reforme de la police nationale congolaise

[J.R.T./Le Phare] A l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée dans le monde entier, le 8 mars, la Mission Eupol RD Congo a choisi de mettre en évidence, dans son bulletin de liaison et d’informations, la contribution de la femme au sein de la réforme de la Police nationale congolaise. Et ce, à travers une mosaïque des témoignages de celles qui oeuvrent pour que la réforme de la PNC porte une empreinte féminine.

La commissaire supérieure Françoise Munya Kabundi, conseillère en matière de genre, enfant et violences sexuelles que l’apport de la femme est très important au sein de la PNC. Pour elle, les femmes victimes de violences sexuelles se contiennent facilement à leurs semblables.

Elle a évoqué d’autre part, les travaux du groupe d’experts du Comité de suivi pour la réforme de la police axés sur la recherche et l’élaboration d’une politique nationale de lutte contre les violences sexuelles. Ces travaux abordent également d’autres questions sur le recrutement, la formation, les fonctions dans la carrière de la policière.

Pour Anna Cuchooka, chef de section à la délégation de l’Union européenne, il est fondamental que les droits des femmes policières soient respectés au quotidien par leurs collègues et la hiérarchie de la police. Betty Mweya, représentante de la société civile au sein du CSRP, pense que beaucoup d’avancées  ont été enregistrées dans la collaboration entre la société civile et la Police nationale congolaise. Collaboration qui a permis la prise en compte de la vision de la société civile dans la loi organique de la Police nationale congolaise.

Virginie Briand, de DFID, coordinatrice du projet Contrôle et coordination du secteur de sécurité, se félicite des efforts déployés par sa structure dans la promotion des droits humains.

Notamment dans des programmes de renforcement de capacités des policiers, l’amélioration des liens entre la population et la police, et avec les autres institutions. Josiane Mutombo du Bureau de coordination des Nations unies pour les droits de l’homme, relève le bulletin de liaison de la Mission Eupol RD Congo, a fait savoir que les projets menés par leur bureau, visent à former les acteurs de la chaîne pénale et des policiers formateurs, et à fournir de l’assistance judiciaire gratuite aux victimes des violences sexuelles, par des avocats membres des cliniques juridiques. Sa structure se charge de sensibiliser la population sur certaines questions juridiques.

Elle a toutefois, déploré le fait que le nombre des policières et des magistrats femmes est encore très réduit. Pourtant, il y a un grand potentiel féminin en RDC.

Katrin Ladwig de la Coopération allemande note pour sa part que son projet vise le renforcement de capacités de la police, l’appui des différentes unités dans leurs efforts à l’affectation des femmes policières pour mieux répondre aux besoins particuliers des victimes des violences sexuelles.

Elle émet le voeu de voir les femmes plus motivées pour renforcer leur influence au sein de la police et se mettre au service de toute la population congolaise. Toutes ces femmes ont, grâce au bulletin de liaison de la Mission Eupol RD Congo, exprimé leur vision du rôle de la femme policière et de la promotion de la femme au sein de la Police nationale congolaise, à l’occasion de la Journée internationale de la femme du 8 mars 2012.

J.R.T./Le Phare

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