« La mort de Rocksy TSHIMPAKA : un assassinat de trop »

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Kinshasa-le 23 septembre 2013– L’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO) et la Ligue des Electeurs (L.E.) dénoncent l’assassinat de Monsieur Rocksy TSHIMPAKA, résidant sur l’avenue Trois vallées n°1, Entrée Macampagne, derrière Station Monalux à Kitambo ce jeudi 19 septembre 2013.

 

La famille de Rocksy TSHIMPAKA, très proche de Monsieur Paul NSAPU, avait  alerté nos deux organisations, ASADHO et LE, au sujet de  l’enlèvement de leur fils le 19 septembre 2013 au tour de 19 heures  non loin de la station essence de Kitambo alors qu’il se rendait chez un de ses amis et sur appel et insistance de ce dernier aux fins de régler leur compte financier comme d’habitude.

 

Arrivé au lieu de rendez-vous, un certain Guy, frère à son créancier Jean-Louis, lui demandera  plutôt de traverser la route car estimait-il, qu’ils ne pouvaient compter l’argent dans l’obscurité faute de courant électrique. C’est en traversant  qu’un minibus de marque et modèle Toyota Hiace s’arrêtera brusquement et des hommes armés, les uns en tenue policière, d’autres en tenue civile, l’enlèveront en criant « voici l’Homme que nous avons toujours cherché ». Ils l’embraqueront dans leur véhicule. Les passants, qui reconnaissaient Monsieur Rocksy TSHIMPAKA, aviseront sa famille qui se mettra tout de suite à sa recherche mais sans succès.

 

Deux heures plus tard, le corps de Monsieur Rocksy TSHIMPAKA sera trouvé sans vie au niveau du Quartier « 20 Mai » dans la Commune de Kalamu  en face de l’Eglise Saint-Raphaël et amené à la morgue de l’Hôpital général Mama Yemo. La famille ne sera au courant de cet ignoble assassinat que deux jours plus tard grâce à Molière Télévision qui rendait cette information au cours de son journal télévisé.

 

« En ce moment où la République du Congo recherche la cohésion nationale, cet assassinat vient davantage mettre en exergue la faiblesse de l’autorité de l’Etat et l’absence de maitrise des éléments de la police », a déclaré Maitre Jean-Claude KATENDE, président national de l’ASADHO.

En 2012, Rosky TSHIMPAKA avait fait une dénonciation publique sur les médias locaux fustigeant l’assassinat de son ami BOB SILA, cordonnier à la même station de Kitambo Macampagne mettant en cause les responsables de la police à Kinshasa.

 

« Comme les deux personnes qui l’avaient joint au téléphone et invité à cet endroit du crime sont aux arrêts au Camp Lufungula dans la Commune de Lingwala, une autopsie et une enquête indépendante sont très nécessaire pour élucider les circonstances réelles du crime et établir les responsabilités en vue de poursuites sans complaisance des auteurs », a déclaré Me LUMU MBAYA Sylvain, Secrétaire Exécutif de la L.E.

 

A cet effet, l’ASADHO et la L.E recommandent :

   Au Procureur Général de république, son implication personnelle pour ouvrir une action publique pouvant déboucher à la découverte de la vérité et la poursuite des auteurs ;

   A la MONUSCO, de se joindre aux organisations locales de défense des droits de l’Homme pour une enquête indépendante ;

   Aux Organisations de défense des droits de l’Homme de se mobiliser comme un seul homme pour participer activement à cette enquête et mettre à nue les pourfendeurs de la paix et la sécurité des hommes et de leurs biens.

Fait à Kinshasa, le 23 septembre 2013

 

                                                                                             Les signataires

       Pour l’ASADHO                                                                                                                                           Pour la L.E.

 

Me Jean-Claude KATENDE                                                                                                                    Me LUMU MBAYA Sylvain

 

        Président national                                                                                                                                            Secrétaire Exécuti

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