Kasaï-Occidental : Rapport Mensuel Provincial Mars 2014

La situation sécuritaire de ce mois de mars 2014 a été volatile au point où chaque nuit était caractérisée par des incursions dans les maisons des paisibles citoyens par des hommes en uniforme et en armes dont la plupart sont essentiellement des militaires FARDC et des Policiers non encore formés à la Police de Proximité. Plusieurs cas de vols avec effraction et à mains armées, des meurtres à l’aide des armes et effets militaires persistent encore à travers différents quartiers de la ville de Kananga malgré le déploiement d’un important dispositif sécuritaire, avec l’appui du Gouvernement provincial.

Des procès dissuasifs organisés par les juridictions tant militaires que civils n’ont malheureusement pas infléchi ces bandits qui, contre toute attente, continuent à terroriser la ville chaque nuit, tuant, volant et agressant la paisible population.

Pour le moment et à la faveur de l’insécurité persistante, des groupes des jeunes par quartier et localité, s’organisent en groupes d’autodéfense afin de prendre en charge la sécurité de leurs communautés. Une grande solidarité se développe autour de cette dynamique en tant que mécanisme de défense, à travers des collectes organisées au sein de la population pour ainsi motiver ces jeunes volontaires des quartiers.

A y regarder de très près, il ne s’agit plus d’une insécurité ordinaire ou habituelle mais bien plus d’un TERRORISME, une DESTABILISATION SYSTEMATIQUE de la population par des groupes bien organisés et identifiés suite à la fréquence de leurs arrestations et qui opèreraient avec des moyens affectés, sur fonds du contribuable, à l’armée et à la police (Tenues, armes, munitions, véhicules, etc.) dont la contrepartie n’est autre que cette insécurité dirigée.

Par ailleurs l’on note une forte insouciance, une apathie ou mieux une indolence des autorités nationales en charge de la sécurité qui n’arrivent pas à décourager les auteurs connus de cette insécurité. Il ne peut être expliqué le fait que la hiérarchie locale de l’armée ne soit inquiétée dans une moindre mesure pour la forte implication des éléments FARDC dans l’insécurité, à ne considérer que les statistiques de leur arrestation lors des opérations de police sur terrain.

Un officier supérieur de la Police Nationale Congolaise à Kananga dont une arme appartenant à son unité avait été retrouvée sur le lieu du crime, sur le site de l’Université Notre Dame du Kasaï, a été interpellé par sa hiérarchie locale pour ce fait. Ce dernier semble ne pas être inquiété et jouirait de la protection au niveau de la hiérarchie nationale au mépris total d’une population médusée ; victime d’une insécurité sans précédent

Cliquez ici pour télécharger l’intégralité en pdf

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*