[RFI] Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une violente attaque attribuée a des guerriers Maï-Maï a eu lieu mardi 24 avril à l’aube en pleine ville de Beni, dans le Nord-Kivu. Le groupe d’hommes a pris pour cible un camp militaire. Les principales victimes sont des femmes et des enfants, agressés à la machette dans leur sommeil.
Il était aux alentours de 2 heures du matin, mardi 24 avril, quand un groupe de présumés guerriers Maï-Maï a attaqué le camp militaire Ozacaf, situé en plein centre de la ville de Beni en RDC. Equipés d’armes blanches, de machettes et de lances, ils projetaient sans doute de voler des armes à feu.
Les assaillants ont tablé sur l’effet de surprise et sur la terreur qu’ils inspirent. Les Maï-Maï ont la réputation d’être invincibles et sans pitié. Comme tous les camps militaires, celui-ci est peuplé de familles entières, femmes et enfants qui n’ont pas été épargnés. Une femme a été tuée, huit autres blessées et quatre enfants sont grièvrement touchés. Un assaillant a été tué, et selon certaines sources, un militaire également.
Une fois les assaillants repoussés, les femmes en colère ont brûlé le corps du Maï-Maï tué. Elles ont ensuite défilé en ville avec le corps de leur consoeur assassinée. Des barricades ont été érigées, des pierres lancées sur les commerces. La tension a été forte dans la matinée avant que le calme ne revienne. Mais la population vit dans la psychose d’une nouvelle attaque ou d’une opération de représailles.
Un des assaillants a été arrêté, mais l’identité exacte des agresseurs ainsi que leurs réelles motivations sucitent encore des interrogations.