[Radiookapi.net] Les militaires mutins de la 10è région qui couraient du côté des hauts plateaux d’Uvira et de Fizi (Sud-Kivu) ont manifesté l’intention de regagner les FARDC, selon des sources militaires. Ces dernières affirment que ces militaires seraient bloqués dans la forêt, entre Uvira et Mwenga et se trouveraient dans l’impossibilité de poursuivre leur cavale.
Pour leur sécurité, ces mutins en contact avec la hiérarchie militaire souhaitent que leur reddition se fasse en présence de la Monusco.
La 10è région militaire leur aurait demandé de quitter la brousse et de se diriger du côté de Kigogo, dans les moyens plateaux d’Uvira. Les responsables militaires du Sud-Kivu ont demandé à ces mutins de se rendre sans conditions, autrement leur traque se poursuivra.
«Si ces mutins réclament la présence de la Monusco, ils n’ont qu’à prendre contact avec elle et de demander à celle-ci d’aller les chercher où ils se trouvent, et de les remettre au commandement des FARDC», ont déclaré des responsables militaires du Sud-Kivu.
Les mutins avaient commencé à se rendre le lundi 9 avril à Rutshuru (Nord-Kivu) où une nouvelle vague d’officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) avaient ramené avec eux près de quatre-vingt de leurs hommes de troupes.
Parmi ces officiers, le colonel Ndaisaba avec à sa suite quarante-sept militaires, dont deux autres colonels et six majors. Avant sa défection le vendredi 6 avril dernier, il était chargé des opérations et renseignements au sein du deuxième secteur opérationnel des FARDC.
Selon des sources militaires dans cette région, cet officier avait dit lui-même aux autorités administratives de Rutshuru son désir de regagner son poste de commandement. Il souhaitait rejoindre le colonel Kayina, un autre déserteur du 805e régiment, qui s’était aussi rendu auparavant.
Le colonel Muhire du 8042e bataillon des FARDC s’est également rendu aux autorités militaires dimanche 8 avril à Tongo, à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu). Il avait fait défection mercredi 4 avril avec une trentaine d’hommes. D’après nos sources, lui et ses hommes sont, eux aussi, sous surveillance militaire à Goma, où ils ont été transférés lundi 9 avril dernier.
Dans une interview accordée à Radio Okapi, le chef d’état-major général des FARDC, Didier Etumba, avait promis des sanctions exemplaires à ces militaires indisciplinés.
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