« Il est parti jeudi avec deux jeeps de l’armée qui étaient encore à sa disposition. Ils ont chargé les biens, et les militaires et Bosco sont partis à pied », raconte un habitant de Mushaki, un territoire de Masisi, dans la province instable du Nord-Kivu.
Les hommes qui ont accompagné le général Ntaganda étaient « vraiment nombreux », indiquent plusieurs témoins. Des mutins avaient affirmé ces derniers jours qu’il se repliait vers le Rutshuru, un territoire voisin du Masisi et frontalier du Rwanda et de l’Ouganda.
Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), le haut-gradé est accusé par Kinshasa d’être « responsable » des heurts qui ont commencé le 29 avril dans le Masisi entre l’armée et des mutins ex-membres de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dont il était le chef d’état-major.
Surnommé « Terminator », le général Ntaganda est visé depuis 2006 par un mandat d’arrêt de la CPI pour enrôlement d’enfants quand il était dans une milice au début des années 2000. Le gouvernement de RDC a toujours refusé de l’arrêter, estimant que la paix dans la région du Nord-Kivu déchirée par une succession de conflits prévalait sur la justice internationale.
Les ex-CNDP avaient été intégrés dans l’armée en 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
AFP