[www.lepotentiel.com] Société civile appelle à la ratification de la Convention de Kinshasa sur les ALPC
Les rideaux sont tombés, dimanche 17 juin, sur la célébration de la semaine mondiale d’action contre la violence armée 2012. Ouverte le lundi 11 juin dans la salle de conférences du Centre interdiocésain à Gombe, la cérémonie de clôture a été constatée dans la salle de réunion de l’ONGDH les Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’Homme à Kalamu.
A cette occasion, Mme Kenneth Enim Ampi, coordonnatrice nationale de Femmes des médias pour la justice au Congo (FMJC), point focal de la synergie des ONGDH membres du réseau IANSA pour la semaine mondiale d’action contre la violence armée (SMACVA), a circonscrit l’événement. «Ce dimanche 17 juin, nous avons choisi de rendre compte de l’activité que nous avons menée durant la semaine mondiale contre la violence armée».
Elle ne s’est pas non plus empêchée de rappeler les objectifs poursuivis par les organisations de la Société civile, à savoir mener des plaidoyers auprès des autorités en vue de la ratification de la Convention de l’Afrique centrale sur les armes légères et de petit calibre, appelée aussi Convention de Kinshasa, adoptée le 19 novembre 2010 à Brazzaville ; sensibiliser les populations de manière à s’approprier le processus qui vise à réguler le trafic illicite des ALPC qui sont à la base de la violence armée en RDC.
Par le plaidoyer, la Société civile veut emmener le gouvernement à ratifier la Convention de Kinshasa dont les discussions ont débuté dans la capitale congolaise, laquelle amènerait le Congo à disposer d’une loi nationale sur les ALPC.
Activités de la semaine mondiale
Au chapitre d’activités menées durant la semaine mondiale d’action contre la violence armée, Kenneth Enim a indiqué que le lundi 11 juin un point de presse d’annonce de l’événement a été organisé, suivi d’un programme d’affichages des banderoles afin d’attirer l’attention du public et des décideurs sur les dangers des ALPC qui alimentent la violence armée. Des interventions médiatiques pour dénoncer l’usage abusif des ALPC et décrier la violence armée, une marche de protestation à Goma contre l’impact de la violence armée, ont été aussi mises à contribution. Pour couronner la cérémonie, un atelier d’échanges avec le point focal de la Commission nationale de contrôle des ALPC (CNC-ALPC) a été organisé le vendredi 15 juin sur le processus POA et TCA.
Et de façon systématique, Joachim Bongeye, président de l’Action pour le développement intégral de la femme, Adife, a présenté le résumé des activités réalisées par le synergie d’ONG du réseau IANSA en provinces durant la semaine mondiale d’action contre la violence armée.
A Goma (Nord-Kivu), par exemple, l’Association des volontaires du Congo, membre de la synergie, a fait un exposé sur la problématique de la violence armée aux étudiants de l’Université de Goma, suivi d’une session de questions-réponses. A l’occasion, les étudiants ont exprimé leur souhait de participer massivement à une conférence sur les armes et d’encourager d’autres étudiants à signer la pétition pour exiger la ratification de la Convention de Kinshasa par le gouvernement central.
A Bukavu, au Sud-Kivu voisin, les ONGDH du réseau IANSA ont organisé un atelier sur «Les enjeux du désarmement et les perspectives de contrôle des ALPC au Sud-Kivu : vision de l’antenne Sud-Kivu». L’activité a été organisée par la CNC-ALPC Sud-Kivu.
A Bunia (Province Orientale), Securitas Congo, ONGDH membre du réseau IANSA, a organisé des activités en marge de la SMACVA.
Pour rappel, la synergie d’ONGDH membres du réseau International action network small arms (IANSA) est constituée de Femmes des médias pour la justice au Congo (FMJC), Securitas Congo, Action pour la développement intégral de la femme (ADIFE) et cadre d’action et de concertation de la Société civile contre la violence armée (CAVA). Synergie qui a travaillé durant la semaine mondiale avec l’appui du Programme des Nations unies pour la développement (PNUD) et IANSA.
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