

La Réforme du secteur de sécurité est l’une des priorités assignées à la Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans son nouveau mandat d’un an. Cette résolution fait suite au rapport intitulé, « RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de sécurité », conçu par 13 Ongs de la société civile pour plaider au niveau national et international pour que la réforme du secteur de sécurité soit effective en RDC. Quelques signataires du rapport réagissent face à cette redéfinition du mandat de la mission onusienne.
« Nous avons eu les réponses qu’il fallait eu égard au plaidoyer que nous avons mené. La plupart de nos recommandations ont été prises en compte, dont notamment la recommandation relative à la Réforme du secteur de sécurité comme l’une des grandes priorités dans le mandat de la Monusco. », dit Emmanuel Kabengele, Coordonnateur National du Réseau pour la Réforme du Secteur de la Sécurité et de la Justice.
Pour l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO) : « Nous sommes vraiment convaincus d’être sur la bonne voie. Pacifier l’Est et faire que la Réforme du secteur de sécurité soit effective. Ce sont pour nous les urgences du moment. »
Quant à Nick Elebe d’Open Society Initiative for Southern Africa(OSISA) : « Nous sommes assez satisfaits de ce nouveau mandat et de son orientation spécifique sur la Réforme du secteur de sécurité, qui est l’une des grandes recommandations du rapport : « Prendre position pour la réforme du secteur de sécurité ». Nous sommes également heureux vis-à-vis des recommandations plus détaillées du Conseil de Sécurité des Nations Unies quant à la réforme du secteur de sécurité en RDC. Il a aussi été demandé à la Monusco de produire des rapports avec une périodicité plus courte. Ce qui nous permettra, en tant que société civile de contrôler et de mieux orienter le travail de la Monusco sur terrain. Mais, cela n’est pas un aboutissement, il faut encore que la société civile congolaise de connivence avec la Monusco, vulgarisent le nouveau mandat et discute dans un vrai débat des mécanismes d’exécution.
Pour mémoire, c’est depuis près de 14 ans que la RDC est décimée par la guerre, l’insécurité prévaut et le tissu économique est détruit. Les militaires sont impliqués à de graves atteintes aux droits de l’homme, la police est corrompue et la protection judiciaire est inaccessible à la majorité de la population comme le rapport nous renseigne. L’urgence de la Réforme du secteur de sécurité est imminente pour sortir la RDC de cet étau.