[AFP] Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont accepté dimanche « le principe » de la mise sur pied d’une force internationale neutre afin « d’éradiquer » les rébellions actives dans l’est de la RDC et surveiller leur frontière commune, a annoncé le président rwandais Paul Kagame à l’AFP.
Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont accepté dimanche « le principe » de la mise sur pied d’une force internationale neutre afin « d’éradiquer » les rébellions actives dans l’est de la RDC et surveiller leur frontière commune, a annoncé le président rwandais Paul Kagame à l’AFP.
« Nous avons accepté le principe de demander à d’autres de nous aider, mais les détails (…) seront pour plus tard », a déclaré Paul Kagame, interrogé sur cette force, à l’issue d’une réunion des chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tenue en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Dimanche matin, à l’ouverture du sommet, le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, avait indiqué que l’organisation continentale était « disposée à contribuer à la constitution d’une force régionale pour mettre un terme définitif aux agissements des groupes armés » dans l’est de la RDC.
Le document, adopté dimanche par les chefs d’Etat de la CIRGL, dont Paul Kagame et son homologue de RDC Joseph Kabila, demande aux Etats-membres de cette organisation régionale de « travailler avec l’UA et l’ONU pour la mise en place immédiate d’une force internationale neutre pour éradiquer le M23 (…) et toutes autres forces négatives dans la région des Grands Lacs ».
Les mutins du M23, issus d’une précédente rébellion, affrontent dans l’est instable du pays, l’armée congolaise à laquelle ils avaient été intégrés au terme d’un accord signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa.
Aucun détail n’a pu être obtenu à ce stade sur l’articulation entre cette « force neutre » et les 17.000 militaires et 2.000 civils de la mission de l’ONU (Monusco) déployée depuis fin 1999, principalement déjà dans l’est du pays.
Les autorités de RDC, s’appuyant sur un rapport de l’ONU, accusent le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément, accusant en retour Kinshasa, qui réfute, de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), rébellion hutue rwandaise opposée au régime de Paul Kagame et active dans l’est de la RDC.
AFP