

Un agent de la Police de la circulation routière a braqué son arme sur le receveur d’un taxi-bus de marque Mercedes 207 hier, vers 12heures au rond-point Ngaba, dans la Commune de Ngaba, à Kinshasa. Les passagers effrayés et indignés ont été obligés de descendre du véhicule qui devait les conduire au centre-ville(Zando-Kasaï), et d’en chercher un autre. Ils affirment que le bus avait été stationné à l’arrêt conventionnel.
« Beta nga masasi, beta nga masasi, po yango nde olingi ! (Tire ! tire ! parceque c’est ce que tu veux, ndlr) » : crie lereceveur au policier.
Descendu subitement d’une jeep pleine de policiers, cet agentde police ne voulait pas seulementmenacer le receveur, mais avec sescollègues, ils voulaient saisir le véhicule pour extorquer au chauffeur uneamende exorbitante. Un autre policier est sorti du bus pour arracher le volantau chauffeur. Cependant, ne parvenantpas à ses fins, il somme le chauffeur de mettre le bus de côté. Habitué à ces tracasseries, le chauffeurdescend faignant de ne rien comprendre pour engager avec eux une discussion.
Nathalie M., passagère, s’approchant du policier lui demande courageusement : « Est-ce qu’il est nécessaire de braquer unearme de guerre sur un receveur qui n’a rien fait ? » Une policière lui rétorque : « Cela ne vous concerne en rien, que les civilsne s’en occupent pas. »
Cette scène se passe au vu et au su de leur commandant, qui ne parle que pour demander à une policière de récupérer l’arme parce qu’elle est chargée.
Le chauffeur en position de faiblesse ne peut que se soumettre et arriver avec eux à un accord à l’amiable qui sera sanctionné de billets de banque.
Les chauffeurs de Kinshasa se plaignent des tracasseries routières des policiers qui sont de plus en plus fréquentes et injustifiées.