[Deutsche Welle]
La réunion de Kampala n’a pas pu fixer les conditions du déploiement d’une force neutre entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Mais des dispositions ont été prises en vue d’un apaisement.
Le sommet de Kampala en Ouganda, qui réunissait depuis mardi les dirigeants de la Région des Grands Lacs a pris fin mercredi matin. Paul Kagamé du Rwanda, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo et Yoweri Museveni de l’Ouganda participaient à cette rencontre. Toutefois cette réunion n’a pas pu élaborer les principes devant régir le déploiement d’une force neutre. Celle-ci devait protéger les zones frontalières du Congo et du Rwanda de toutes violences et incursions des mouvements rebelles. Faute d’accord, les détails concernant la force d’interposition seront connus dans seulement quatre semaines.
Mise en place un comité ministériel
Ce comité va définir les critères de fonctionnement et de déploiement de la force neutre entre le Rwanda et le Congo. Pour atténuer la crise diplomatique entre les deux pays, le sommet a pris d’autres dispositions, comme l’explique le ministre des Affaires étrangères ougandais, Okello Oriym:
« Nous voulons entreprendre des dispositions vigoureuses dans le but de s’assurer qu’il y a un arrêt complet des combats dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Nous n’excluons pas des sanctions contre ceux qui entraveront le processus de paix. Nous voulons soutenir l’effort de la RDC en vue de rétablir la paix dans l’est du pays, en particulièrement dans le Nord-Kivu. »
La population est sceptique
En attendant le retour de la paix, une habitante de Goma, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, a un point de vue bien spécifique sur ce qui se passe dans l’est du Congo :
« A propos de cette force qu’on veut amener au Congo, nous ne sommes pas d’accord, puisqu’il y a déjà la Monusco qui est ici et qui est seulement en train d’observer. Quand il y a des hostilités, ils n’interviennent même pas. Il y a des morts, il y a vraiment des catastrophes ici. Et les autres vont venir pour observer aussi. Nous voulons que l’on puisse réorganiser notre armée, puisqu’elle est encore capable de défendre le pays. Mais il y a toujours des fuites d’informations et c’est pour cela que notre armée ne parvient pas à nous défendre comme il faut.
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