Le RRSSJ, la Ligue des Electeurs (LE) et le Centre de Gouvernance (CG) ont tenu conjointement ce mercredi, 28 novembre 2012 un point de presse dans la salle paroissiale de Notre Dame de Fatima, à Kinshasa. Au cours de ce point de presse, ils ont rendu public leur déclaration, qui se veut être une exhortation à l’attention de l’Union Africaine et du Conseil de Sécurité à aller au-delà des simples constatations pour le rétablissement définitif de la sécurité en RDC.
Trente sept (37) participants, dont des journalistes délégués de différents médias audiovisuels et de la presse écrite et des acteurs de la Société Civile, ont suivi la lecture de la déclaration faite par Emmanuel Kabengele, Coordonnateur National du RRSSJ.
En effet, face à la recrudescence de violence armée et de l’insécurité à l’Est de la RDC, ces trois organisations engagées dans la réforme du secteur de sécurité ont appelé l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies à prendre des mesures concrètes et immédiates contre les auteurs et les entités qui déstabilisent la RDC. Emmanuel Kabengele a fait remarquer à l’assistance que le mouvement M23 est le fruit de la mauvaise gestion du processus de réintégration et de la lenteur du processus de réforme de l’Armée. Convaincus que la paix durable en RDC passe inévitablement par une réforme efficace et engagée du secteur de sécurité, le RRSSJ, la LE et le CG ont fait des recommandations adéquates aux Nations Unies, au Gouvernement Congolais et au Mouvement du 23 mars.
Ils ont recommandé notamment:
– Au Conseil de Sécurité des Nations Unies, de prendre des sanctions contre les personnes et les entités qui menacent dangereusement la sécurité territoriale de la RDC ;
– Au Gouvernement Congolais, d’adopter immédiatement avec le soutien de la Monusco et d’autres partenaires au développement une approche claire, structurée, coordonnée et profonde de la réforme du secteur de sécurité, particulièrement de l’armée, de la police et des services de renseignements ;
– Au M23, de mettre fin à la lutte armée comme mode d’accession au pouvoir.
Les participants ont ensuite posé des questions pertinentes à l’orateur.
Un journaliste a voulu savoir à quoi est dû le retard de la réforme de l’Armée ? Un autre journaliste a demandé que les membres de la Société Civile produisent des preuves de la présence réelle des Rwandais sur le sol congolais, aux côtés du M23. Une autre préoccupation a porté sur la possibilité de l’intégration du M23 dans les rangs des Forces armées de la RDC.
Le Coordonnateur National du RRSSJ a fourni des éléments de réponses aux différentes questions.