Le Président Joseph KABILA au sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement à Addis-Abeba

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Addis-Abeba, 27/01/2013 / Politique

La République démocratique du Congo (RDC) est représentée, au plus haut niveau des institutions nationales, aux travaux de la 20ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l‘Union africaine(UA), prévues du 27 au 28 janvier 2013, à Addis-Abeba, en Ethiopie, par le Président de la République, Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, arrivé dimanche, tôt dans la matinée, dans la capitale éthiopienne.

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Peu après son installation à l’hôtel Hilton d’Addis-Abeba, le Président Joseph Kabila s’est immédiatement rendu au siège de l’UA, où il a pris part, aux côtés de ses pairs africains, à la première séance de travail, à huis-clos, qui a réuni les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 54 Etats membres de l’UA, en vue de consultation sur la composition du bureau et du comité de rédaction.

Dans son discours d’ouverture, le Président du Bénin, Boni Yayi et président sortant de l’Union africaine a déclaré que « l’avenir de l’organisation africaine dépend d’abord et avant tout de ce que nous avons de plus cher à partager, à savoir la politique et la cohésion, qui ne sont pas envisageables sans la paix, la stabilité et la sécurité, gages d’un développement durable pour une Afrique intégrée, pacifique et prospère. »

« La question de la paix et de la sécurité doit être, de façon constante, au cœur de nos préoccupations et se traduire par une gouvernance au-delà des clivages ethniques, claniques, régionalistes, religieux ou basée sur les différences de sexe », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Dessalegn, qui a succédé au Président béninois, Boni Yayi, à la présidence tournante de l’Union africaine, s’est félicité, pour sa part, des efforts fournis par la Conférence internationale des pays des Grands lacs (CIRGL) sous la présidence du Président Yoweri Museveni, sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.

Prenant pour sa part la parole, le Secrétaire général des Nations unies, Ban- ki-Moon a « apprécié la détermination des peuples africains à lutter contre toute forme de violence », car, a-t-il dit, « la paix est essentielle pour toute forme de développement. »

Evoquant la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, il a déclaré que « nous devons travailler tous en consultation en vue de restaurer une paix durable dans la partie est de la RDC ».

Il s’est ensuite félicité des efforts fournis par la MONUSCO pour protéger les civils face aux violences dont ils sont souvent victimes de la part des bandes armées. Il a affirmé que « l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et d’autres parties intéressées travaillent en concertation en RDC », ajoutant qu’en « marge de ce sommet, il espère que les dirigeants régionaux adhéreront à l’Accord-cadre pour la paix et la sécurité, qui a pour objet de remédier aux causes profondes des violences récurrentes. » « Pour faire face à la menace que constituent les groupes armés dans l’est de la RDC, il est envisagé de créer une force d’imposition de la paix au sein de la MONUSCO, » a encore dit Ban-ki-Moon.

Pour le Secrétaire général des Nations Unies, « les peuples du monde doivent tout mettre en œuvre pour lutter contre toute forme de violence et surtout les violences faites à la femme, notamment les mutilations génitales des femmes, de même que la lutte contre le VIH/SIDA. »

Il s’est ensuite dit préoccuper par la situation des centaines des milliers d’Africains qui vivent dans la pauvreté. « Nous voulons une Afrique dont les richesses enrichiront tous les Africains, car les richesses africaines ne doivent pas rester entre les mains de quelques personnes seulement. », a-t-il souligné.

Mme Nkosazama Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine a, quant à elle, souligné « l’importance de la concrétisation de la vision d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique à l’horizon 2063, réaffirmant ainsi « la nécessité de l’accélération de la mise en œuvre des principes clés du développement socio-économique, culturel et politique. »

Elle a affirmé que les Etats membres, les communautés économiques régionales, la Commission de l’UA et les partenaires à travers le continent ont un rôle clé à jouer pour s’assurer que l’Afrique prend en main son propre développement et contribue à la construction d’un monde plus juste et équitable.

Les Organisations de la Société civile appellent le sommet de l’UA pour « la paix maintenant »

Cette 20ème session ordinaire de l’UA, dont l’année-thème coïncide avec le jubilé d’or, soit 50 ans d’existence depuis la création de l’OUA/UA, est marquée par la forte mobilisation de principales Organisations de la Société civile(OSC), présentes à Addis-Abeba, qui ont déclaré que « le 50ème anniversaire de l’OUA/UA devrait être marqué par des actions positives pour une paix durable sur le continent et des initiatives novatrices en faveur du développement durable pour un espoir renouvelé au sein de la population africaine ».

Ces OSC dénoncent, dans un document remis à la presse, « le fait que des dizaines de milliers de personnes, en République démocratique du Congo, vivent dans la terreur et dans des conditions extrêmement difficiles, de même que plus de 300 mille Maliens sont déplacés à l’intérieur et à l’extérieur de leurs pays. »

Aussi, ont – elles exhorté l’UA « à mettre l’accent sur les problèmes cruciaux et urgents du continent, en appelant au droit humanitaire international au Mali et en RDC. »

« Ce n’est pas un choix pour les parties impliquées dans le conflit dans ces deux pays, mais une obligation en vertu des lois internationales », soulignent-elles.

Point de presse de OXFAM

Au cours d’un point de presse organisé par OXFAM internationale en marge de ces assises, en la salle des conférences au siège de l’Union africaine, M. Emmanuel Kabengele de RRSSJ, une ONG basée en RDC, qui a lancé un appel pour une réforme de la justice et de la sécurité, a déclaré que « la dimension de la catastrophe humanitaire dans l’est de la RDC n’est pas encore très bien connue, ajoutant que près d’un million de personnes sont déplacées dans le Nord-Kivu et, aujourd’hui encore, certains d’entre eux vont se réveiller sans savoir s’ils vont pouvoir passer la nuit à la même place ».

« C’est une situation terrible et inacceptable », a-t-il souligné.

MMC

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