Nord-Kivu : la situation sécuritaire dans les Territoires de Masisi et de Rutshuru demeure préoccupante !

 

Photo Radio Okapi
Photo Radio Okapi

Des conflits interethniques en gestation dans la Province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo : plusieurs villages brulés et plusieurs femmes violées et puis tués : la situation risque de se détériorer, si l’on n’y prend pas garde.

 

Les Territoire de Masisi et de Rutshuru, province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, connaissent une situation sécuritaire précaire et préoccupante.

 

Le Mouvement du 23 mars, aussitôt lancé, a réussi à prendre le contrôle de plusieurs agglomérations, cités et villes du Territoire de Rutshuru. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres groupes armés ont vu aussi le jour dans le Territoire de Masisi, à savoir les Maï-Maï  Nyantura, APCLS…

 

Ces milices et groupes armés sont à la base de l’insécurité grandissante, occasionnant ainsi  plusieurs bavures et graves violations des droits de l’homme, notamment les assassinats, les massacres, les actes des viols, les déplacements massifs et forcés de la population civile, le recrutement et l’utilisation des enfants associés aux forces et groupes armés, une crise humanitaire sans précédent…

 

Des membres du RRSSJ/Nord-Kivu telle que l’Action Sociale pour la Paix et le Développement (ASPD), redoutant l’embrasement par le fait d’un conflit interethnique, dénoncent les cas de violation des droits de l’homme et tirent la sonnette d’alarme pour épargner le Territoire de Masisi d’un drame à grande échelle.

 

Des attaques ciblées, viols et déplacements forcés des populations

 

A la suite des attaques perpétrées par les groupes armés Nyantura, Raïa Mutomboki, l’ALPCLS et autres dans le Territoire de Masisi, les populations civiles qui fuient leurs localités d’origines se concentrent dans les périphéries du Territoire ainsi que dans la ville de Goma.

 

C’est depuis juillet 2012 qu’il est fait état des attaques ciblées contre une ethnie, situation qui serait à la base de plusieurs graves violations des droits humains notamment les cas de pillage, suivis des incendies des maisons d’habitation et des déplacements des populations civiles [exemple de l’attaque de la localité de Buabo, avec des dizaines de cases brûlées…].

 

Il sied de souligner que les populations qui fuient ses attaques ne sont pas tout de même enregistrées, hormis celles reçues dans des familles d’accueil. Certaines d’entres elles vivent dans des conditions infra humaines. Les estimations faites révèlent que près de 5.000 ménages, soit  au tour de 25.000 personnes ont abandonné leurs villages, des suites des attaques et violents affrontements à répétition. Déjà entre avril et mai 2012, le Haut Commissariat aux Réfugiés avait dénombré plus de 3.000 ménages, soit plus de 15.000 personnes installées sur plusieurs sites à Mugunga, à une dizaine de kilomètre de la ville de Goma.

 

Les actes de viol susmentionnés sont vraisemblablement perpétrés par des hommes amés de l’ethnie hutu, membres des groupes armés, contre les femmes et filles appartenant à l’ethnie hundé. Les acteurs locaux de la Société Civile se battent pour constituer une liste non exhaustive des femmes et filles violées ces derniers mois. Il en sera de même pour les auteurs de ces monstruosités : pour qu’ils répondent un jour de leurs actes ignobles, devant les juridictions compétentes.

 

RRSSJ/Nord-Kivu

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A propos de l'auteur : Rédaction

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