[RFI]
03/02/2013
Dans l’est de la république démocratique du Congo, plusieurs groupes armés déstabilisent la région. C’est le cas du M23, qui discute actuellement avec le gouvernement congolais à Kampala. Il y a aussi le groupe Rahiya Mutomboki. Ce groupe armé sème la terreur dans l’Etat du Maniéma. Les députés de l’Etat, particulièrement les élus de Punya, s’activent pour trouver une solution. Ils voudraient notamment que le pouvoir approche ces Maî Maî pour comprendre leurs préocupations.
Il s’agit de l’un des groupes armés les plus actifs dans l’est du pays. Raïa mutombuki, autrement dit « le peuple révolté », sévit dans la province du Maniema avec des incursions dans le Sud-Kivu.
Quelle est l’identité réelle de ce groupe ? Réponse avec un ancien gouverneur du Maniema, le député national Kolosso Sumahili :
« Les Raïa Mutombuki, d’abord sont des gens qui viennent de Chabunda et de Walilkale. Et puis, ils ont trouvé sur les lieux les démobilisés qui n’ont pas été dans le processus DDR. Ils se sont coalisés et ils ont livré un combat contre l’armée régulière. Ils ont repoussé l’armée régulière, et à l’heure qu’il est ils sont à quarante kilomètres de Punia ».
Cependant, l’ancien gouverneur du Maniema n’exclut pas que la ruée sur l’or et la cassitérite, les principales richesses de la contrée, expliqueraient l’insécurité dans la région de Punia :
« C’est une zone extrêmement riche. On creuse de l’or, du diamant, du coltan, de la cassitérite. Les policiers, les militaires ils vont aussi pour chercher et aussi gagner quelque chose. Il y a des tiraillements entre la police, les militaires et les creuseurs ».