[Misna] Les partis d’opposition d’Afrique du Sud ont demandé au président Jacob Zuma d’expliquer au Parlement sud-africain la décision, annoncée hier, d’envoyer en République Démocratique du Congo un contingent de militaires ayant pour tache de mener des « opérations offensives ciblées » contre les groupes rebelles opérant dans l’est du pays.
« Le président a l’obligation d’informer de manière détaillée le Parlement de chaque mission des forces armées » a souligné David Maynier, député de la « Democratic Alliance ».
Le mois dernier, au moins treize soldats sud-africains ont trouvé la mort en République centrafricaine lors d’une bataille livrée contre un groupe rebelle, aux portes de Bangui. Cet épisode a valu une salve de critiques adressées au gouvernement de Pretoria et a jeté le flou sur le rôle de l’Afrique du Sud jusqu’ici perçue comme un modèle pour les opérations de maintien de la paix dans la zone sub-saharienne.
L’envoi de ce contingent au Congo a été annoncé hier par un porte-parole des forces armées qui n’a pas spécifié le nombre de soldats impliqués ni la durée de cette mission. L’intervention contre les rebelles congolais, en particulier contre ceux du Mouvement du 23 mars, est prévue par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Afrique du Sud contribue à la mission de paix des Nations Unies avec plus de mille soldats sur les 20 000 déployés au Congo. Ce nouveau contingent pourrait opérer en collaboration avec les soldats du Malawi, de Tanzanie et du Mozambique dans le cadre de la « brigade d’intervention » voulue par le Conseil de sécurité.
Misna