[Radio Okapi] (17/04/13)
La faction du Mouvement du 23 mars (M23) dirigée par Sultani Makenga a annoncé ce mercredi 17 avril la réintégration d’environ 450 combattants appartenant à la faction proche de Bosco Ntaganda qu’elle a défaite en mars dernier et qui s’est réfugiée au Rwanda. « Nous avons 150 hommes qui se sont rendus et environ 300 qui ont été capturés au niveau de Kibumba [à la frontière avec le Rwanda]. Nous les avons réintégrés dans nos brigades », a déclaré à l’AFP Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la faction de Sultani Makenga.
« Environ 500 éléments (du M23 qui avaient fui au Rwanda) sont rentrés en RDC le 3 avril et il y a eu une cérémonie de retour/réconciliation », a expliqué, de son côté, le directeur de l’International Crisis Group (ICG) pour l’Afrique centrale, Thierry Vircoulon, cité par l’AFP.
La rébellion du M23 qui occupe plusieurs localités du Nord-Kivu depuis le mois de mai 2012 a connu une scission suite à des querelles internes en février dernier quelques jours après la signature d’un accord-cadre pour la paix en RDC signé par onze chefs d’Etat africains. Après de violents combats entre les deux factions rivales pendant près de deux semaines, les hommes fidèles à Sultani Makenga ont délogé ceux de Bosco Ntanganda de Kibumba au Nord-Kivu. Ces derniers, environ 600 combattants selon certaines sources, ont trouvé refuge au Rwanda.
La réintégration de 450 de ces combattants intervient alors que le M23 multiplie les menaces contre la brigade d’intervention de la Monusco dont le déploiement a été décidé par le Conseil de sécurité de l’Onu pour lutter contre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
La rébellion désapprouve le déploiement de cette force et promet de riposter si elle était attaquée. Elle tente de dissuader la Tanzanie et l’Afrique du Sud, deux pays contributeurs à la brigade, d’envoyer des troupes en RDC.