Situation sécuritaire préoccupante au Bas-Congo

Carte Bas-Congo/Photo Internet
Carte Bas-Congo/Photo Internet

 

 

  1. I.                  Contexte et situation sécuritaire de la province

La situation sécuritaire de la province est relativement calme. Il faudrait toutefois noter que la fin de l’année 2012 et le début de l’année 2013 ont été caractérisés par une crise au sommet de l’Institution provinciale, mais rapidement balayée par la confirmation de l’élection du nouveau gouverneur Jacques MBADU Situ.

Cependant la crise de la duplicité de la Coordination de la Société Civile du Bas Congo créée délibérément par les acteurs politiques de la province risque de dégénérer et créer ainsi un malaise au sein des institutions civiles et politiques de la province avec effet sur la situation sécuritaire en général.

La société civile du Bas-Congo, à travers le RRSSJ dresse un tableau inquiétant de la situation sécuritaire précaire qui prévaut dans la province caractérisé par :

  • la promiscuité parmi les causes de la tuberculose en milieu urbain : La journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébré  le 24 mars est placée sous le thème ‘’zéro décès du à la tuberculose en 2013’’.  Au Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa,  Les  causes sont entre autre la densité élevée, la promiscuité. Actuellement deux tests existent pour dépister la tuberculose en moins de 30 minutes: ‘’determin et de l’unigol‘’. Le traitement est gratuit ;
  • Une perméabilité des frontières qui occasionne des entrées non identifiées et non contrôlées avec comme conséquence la circulation des ex-combattants qui ont œuvré dans les milices et les rébellions des pays limitrophes (UNITA en Angola, FLEC au Cabinda, NINJA du Pasteur NTUMI au Congo Brazza), la prolifération et la circulation des armes légères et de petit calibre ;
  • le repli dans le Bas-Congo des KULUNA (criminels) de Kinshasa qui fuient les opérations de « Tolérance Zéro » et qui sont les fauteurs de troubles dans certains milieux comme Matadi, Boma, ….
  • Le boom démographique et l’expansion incontrôlée que connaissent actuellement les villes du Bas-Congo, avec une forte promiscuité dans leurs périphéries, quartiers souvent non éclairés ;
  • L’invasion récurrente du territoire national par les éléments armés d’Angola qui investissent les villages du Bas-Congo à la frontière ;
  • Le refoulement cyclique des immigrés congolais d’Angola : expulsion de 2169 Congolais du territoire angolais au cours de la période allant du 5 au 12 mars 2012 dont mille huit cent quatre vingt onze (1891) hommes, huit cent quatorze femmes (814) et soixante quatre enfants (64). Ces expulsés congolais arrivent par vagues de centaines dans différents postes frontaliers de la province du Bas-Congo, notamment à Yaj, Yema, Lufu et Kipangu ;
  • Le manque de structures d’accueil pour la prise en charge de ces personnes refoulées.
  • L’existence présumée d’un réseau de trafic de filles et d’esclavage sexuel ;
  • Le flux de criminels en provenance de Kinshasa et de l’Est du pays ;
  • L’impunité exacerbée par une complicité manifeste entre les prestataires des services de sécurité et de la justice et certains criminels ;
  • Pour la ville de Matadi où s’expérimente la doctrine de la police de proximité nous signalons la recrudescence des kuluna dans les communes où les éléments de la PdP ne sont pas encore déployés (càd Matadi et Mvuzi)

 

  • La persistance des antivaleurs chez les policiers (corruption, violences sexuelles) en dépit de la réforme du secteur de sécurité en cours ;

 

  • En date du 02/03/2013 : Le commandant de l’armée angolaise au Cabinda a été reçu au Bas-Congo dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour garantir la situation sécuritaire le long des frontières communes entre  les provinces congolaise du Bas-Congo et angolaise du Cabinda a été au centre de l’audience que le gouverneur du  Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu, a accordée samedi à Matadi à la délégation militaire de Cabinda conduite par  le lieutenant général Eugenio, en présence du commandant de la 2ème région militaire des FARDC, le général de brigade Vainqueur Mayala. A l’issue de cette audience, le lieutenant général Eugenio a déclaré à la presse être venu à  l’invitation de son homologue  commandant de la région militaire du Bas-Congo, le général de brigade Vainqueur Mayala, pour un échange dans le cadre d’une réunion de sécurité le long des frontières communes, en vue de faciliter la circulation des personnes et de leurs biens pour l’intérêt général des deux peuples.

 

 

  1. II.               Le niveau de fonctionnement de la coordination

Concernant le fonctionnement de la coordination, nous disons que le bureau de la coordination provinciale a été restructuré, certains membres ont été remplacés tandis que d’autres ont été tout simplement permutés. Le bureau de coordination compte actuellement en son sein 7 membres dont 5 hommes et 2 femmes.

La fréquence des réunions est trimestrielle, mais nous devons avouer cependant une faiblesse dans la tenue de ces réunions. Toutefois, la coordination a résolu de rappeler à l’ordre les membres qui ne se conformeront pas.

 

  1. III.            L’évolution et les premiers résultats du processus de la restructuration

Quant aux 1errésultats du processus de la restructuration, ici nous avons noté quelques avancées, notamment la régularisation des documents juridiques (au moins la plupart des structures membres du réseau ont déposé leurs statuts et règlement intérieurs ), la communication entre la coordination et les membres du réseau est actuellement fluide. La coordination  a maintenant un bureau qui est équipé par notre partenaire la Composante Redevabilité Externe du Programme SSAPR.

 

A  propos de cet appui, nous citons : un ordinateur portable ; un photocopieur-imprimante, une table et 3 chaises  et une étagère.

 

  1. IV.            L’opérationnalité et l’impact des groupes thématiques

Il existe 5 Groupes Thématiques (GT) : GT police, GT monitoring, GT rapport avec le parlement ; GT violences sexuelles, GT DDR et ALPC. Tous ces groupes thématiques ont déjà déposé leur plan de travail à la coordination mais 3 seulement ont eu à exécuter au moins une activité, à savoir : Les GT police et monitoring qui ont mené une activité du monitoring du fonctionnement de la PdP ; le GT RAP qui est en train de mettre en place les boites à suggestions. Les autres GT sont encore inactifs à ce jour.

 

Fait à Matadi. Le 29 Mars 2013

 

 

 

RRSSJ BAS CONGO

BUREAU  DE COORDINATION  PROVINCIALE

 

 

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