[Le Potentiel]
Plus les jours passent, plus le décor se met progressivement en place pour la mise en place de la Brigade d’intervention de la Monusco. Dans tous les cas, malgré les « frémissements » du mouvement rebelle M23 qui n’a jamais voulu entendre parler du déploiement de cette force spéciale, les ingrédients sont presque tous réunis pour qu’on puisse passer à la vitesse supérieure.
Quand bien même, ils seraient encore nombreux – c’est de leur droit bien sûr – à ne pas tellement croire en cette force spéciale, une chose est du moins sûre : le déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco, va être déployée dans le Nord-Kivu. « Plus rien ne s’oppose à sa mise en branle », a réaffirmé un responsable de la Monusco qui estime qu’on est effectivement dans le bon. « L’idée soutenue par certaines personnes de ne pas voir la Brigade spéciale se déployer aurait de graves conséquences sur le processus de consolidation de la paix et de la stabilité dans le Kivu », a-t-il mis en garde.
En effet, il est prévu, dans un premier temps, qu’un contingent tanzanien puisse être mis en mouvement dans le Nord-Kivu, en attendant d’être rejoint par d’autres éléments pour compléter, dans les semaines à venir, le lot.
Le rythme de déploiement des éléments va se faire suivant un chronomètre qui sera bel et bien respecté. En tout cas, sans aucune fausse note, surtout qu’il s’agit d’un engagement pris par les Nations unies.
C’est le mardi 23 avril que le commandant de la Brigade d’intervention de la Monusco, James Mwakibolwa, est arrivé à Goma. L’annonce en avait été faite par le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies en RDC, le lieutenant-colonel Prosper-Félix Basse.
On sait qu’au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies – un exercice qui n’a jamais connu de couac -, il avait fait valoir que cette force « est un outil additionnel mis à la disposition de la Monusco pour neutraliser les groupes armés » qui écument la région.
La Brigade d’intervention de la Monusco devra aussi réduire la menace que constituent les groupes armés au Nord-Kivu, mais aussi aider à la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat.
A cette occasion, le porte-parole militaire de la Monusco s’était fait fort de préciser que cette brigade « demeure la seule force à vocation offensive ». « Il n’y a aucune différence entre cette brigade d’intervention et la brigade du Nord-Kivu ou les autres brigades qui font partie intégrante de la force de la Monusco. Il n’y a qu’une seule Monusco avec une seule force et, bien sûr, à l’intérieur de cette force, il y a une brigade avec mission spécifique de mener des actions offensives ciblées. Tout ceci rentre dans le cadre de la protection des populations civiles », avait-il dit.
Le Conseil des Nations unies a voté le jeudi 28 mars 2013 la résolution 2098 qui crée la Brigade de la Monusco. Constituée de 3 069 hommes, cette force est dotée d’un mandat offensif. Elle devra neutraliser les groupes armés opérant dans l’Est de la RDC et parmi lesquels se trouve le M23.
Voilà qui est bien dit. Tous les regards sont désormais tournés vers la Brigade d’intervention. Comment ? En suivant certainement ses pas et ce que cela va donner… De toute façon, c’est parti…
