[BBC News]
(27/05/13)
Les dirigeants de l’Union Africaine réunis en sommet à Addis Abeba ont décidé de créer une force de réaction rapide chargée d’intervenir dans les conflits sur le continent.
Le président en exercice de l’UA, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, a qualifié cette décision d’”historique”.
Une telle force est « immédiatement mobilisable » grâce aux contributions déjà offertes par l’Afrique du Sud, l’Ouganda et l’Ethiopie, a précisé à BBC Afrique Ramtane Lamamra, commissaire de l’UA en charge de la paix et de la sécurité.
D’autres pays sont appelés à contribuer au mécanisme sur base volontaire.
La mise en place d’une telle force se veut une mesure provisoire, dans la perspective d’une future Force africaine en attente (FAA), toujours en gestation.
Les dirigeants africains discutent depuis des années d’une Force africaine en attente , prévue dès la constitution de l’UA, mais sa mise en place, initialement prévue pour fin 2010 a été repoussée et n’interviendra au mieux qu’en 2015.
Au sujet de la nouvelle force d’intervention rapide, Ramtane Lamamra a indiqué que la Commission de l’UA “a été chargée d’élaborer les détails pour l’opérationalisation de cette force, et de remettre un rapport aux ministres de la Défense de tous les pays africains pendant le dernier trimestre de cette année”.
La nécessité d’une force de réaction rapide est encore apparue lors de la crise au Mali, où la France a envoyé quelque 4.000 soldats pour repousser les milices islamistes qui avaient conquis le nord du pays, tandis que les pays africains peinaient à apporter une réponse militaire immédiate