Bruxelles: séminaire au Parlement européen
Le 30 mai 2013 à l’initiative du Réseau Européen pour l’Afrique Centrale (EURAC) et en partenariat avec Mariya Gabriel, députée au Parlement européen, il s’est tenu au Parlement européen un séminaire sur « la protection des civils et les défis de la réforme du secteur de sécurité en RDC. Ces assises ont regroupé une centaine de participants venus de divers horizons -délégués du Service Européen d’Action Extérieure (SEAE), anciens experts de la Mission EUSEC, délégués des Etats membres, délégués des ONG Belges et internationales, délégués des ONG de la Société Civile Congolaise du Sud Kivu, Nord Kivu, de la Province Orientale et de Kinshasa, etc.).
Outre les mots de circonstance prononcés respectivement par la députée Mariya GABRIEL (Ancien Chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne en République démocratique du Congo en 2011), du représentant de la Division Afrique Centrale et Grands Lacs du Service Européen d’Action Extérieur (SEAE), du Président de EURAC, trois communications ont été présentées.
La première communication a été faite par le Général Antonio Martins (le Chef de mission EUSEC à Kinshasa de 2010 à 2012), qui au-delà du rappel des réalisations de la Mission EUSEC à Kinshasa, a centré sa communication sur les principes directeurs en matière de Réforme du Secteur de Sécurité et les principaux défis. L’on retient de sa communication deux éléments intéressants à prendre en compte dans tout processus de RSS : la recherche de l’efficacité et la recherche de la responsabilité.
La deuxième communication a été présentée par Dr Albrecht Schnabel (Senior Fellow, DCAF- Centre for Security, Development and the Rule of law) qui est parti de l’objectif primordial en matière de réforme du secteur de sécurité pour en relever les principaux défis. L’on retient de sa communication le fait que le processus de la RSS se devra d’être accompagné à des intervalles réguliers d’une évaluation qui en détecterait les vrais besoins. Il a notamment fustigé la grande arrogance de certains acteurs externes comme un des défis.
La troisième communication, présentée par Emmanuel KABENGELE KALONJI (Coordonnateur National du RRSSJ) a fait brièvement état de ce qu’il convient de considérer comme une chronique d’une réforme du secteur de sécurité à pas de tortue. Quelques illustrations ont permis d’en arriver à deux principaux défis en matière de RSS que sont : l’appropriation et la volonté politique. L’occasion faisant le larron, un appel a donc été lancé au Parlement Européen et à l’Union européenne d’aller au-delà des solutions en mode urgence pour orienter leur appui en matière de RSS dans une approche qui permet de poser les bases de durabilité. Et cela pourrait bien se faire en aidant le gouvernement congolais dans l’élaboration d’une approche intégrée et globale des différentes réformes institutionnelles, en particulier la réforme du secteur de la sécurité et de la justice, du processus électoral, de la décentralisation, de la lutte contre l’impunité et de la gouvernance dans la gestion des richesses naturelles et minières. Ce que l’on retient de cette communication, c’est la préférence qui devra être accordé à la coordination et cohérence des interventions dans les appuis à la RSS.